Vodkaster : une tuerie, extraits à l’appui.

Vodkaster : une tuerie, extraits à l’appui.

vodkaban

On a tous des amis qui ont « des projets de site », et dans la plupart des cas c’est une situation un peu gênante.

Il vous en parlent avec passion dès que vous les voyez. Ce qui est très enthousiasmant en soi. Mais, au bout de 4-5 ans sans réalisation précise du projet, cela devient lassant. Les conversations enfiévrées des débuts se transforment peu à peu en « alors ton projet, ça avance ? », pour se diluer ensuite quelque mois après en un mouvement de menton accompagnée d’un « m’projet ?’ et lui même répondu par un grognement paresseux. Et les projets meurent ainsi.

Je ne suis pas du tout hautain en disant ça, je suis moi-même champion départemental de projets inachevés, et j’estime que ceux qui font la différence, ce sont les gens qui concrétisent les projets. D’ailleurs, quand adolescent on comprend ça pour draguer les filles, on prend d’un coup beaucoup d’avance.

Bref. L’ami David Honnorat (aka @Imtherookie), que vous connaissez par le blog de Vodkaster, parlait depuis six bon mois de correspondance twitterienne et gtalkienne du VRAI projet Vodkaster. Genre le blog vodkaster,  c’est rien, c’est le fighter de reconnaissance, qui rentrerait tous les soirs dans un ENORME Battlestar, intitulé Vodkaster.
Vodkaster, de ce qu’en disait David, était à la fois un service, un réseau social, une plateforme, atour du thème du cinéma et surtout des extraits de cinéma. Parle à mon cul, des sites de ciné qui montrent des vidéos youtube y’en a plein, et si c’est pour nous faire un allociné bis, tu repasseras.

Et puis j’ai vu le site, dans sa version beta. Et je dois dire, en toute objectivité que c’est une véritable tuerie pour tous les cinéphiles.

L’extrait comme objet de plaisir

Mon planning infernal en ce moment ne me permet pas de vous rédiger un test digne de ce nom, ce que l’équipe de Vodkaster aurait mérité au vu de la finition du site pour un lancement.
Vodkaster est un peu au cinéma ce que last.fm est à la musique – il réussit à la fois à être un site à la fois global et encyclopédique, tout en vous permettant d’y avoir votre coin à vous, et c’est le plus important, d’y apporter au quotidien votre pierre à l’édifice.

L’unité de référence chez Vodkaster, c’est l’extrait. Et leur approche de l’extrait n’est pas celle de l’extrait « pour voir à quoi ressemble le film », tels qu’on les retrouve alignés sur allociné par exemple. Non, c’est l’extrait comme objet de plaisir – la métaphore du « movie shot » qu’ils ont finement inventé traduit à merveille l’utilisation qui est fait de l’extrait – un petit moment de bonheur, une gorgée de cinéma, quand vous voulez dans la journée.

Que vous y alliez orienté par un mot clé (je sais pas moi, « fusillade », ou « blonde »), ou par un réalisateur, ou par un acteur, ou par un titre de film, la navigation est bien foutue et intuitive.

Exemple, la page John Cassavetes que j’ai mis en illustration plus haut. Vous pouvez noter les films que vous avez vu du réalisateur – Vodkaster en tire des stats appétissantes et motivantes à aller plus loin – moi qui me disait fan de Cassavetes, je me rends compte tout merdeux que je n’ai vu que 32% des films qui le concernent (même si dans la liste se trouvent mêlés des films ou John est acteur).

En cliquant sur « Love Streams », un de mes films préférés de Cassavetes, je tombe sur la description du film, et comme le site est frais il n’y a pas d’extraits. Qu’à cela ne tienne – vous avez la possibilité en tant qu’utilisateur d’ajouter un extrait de votre choix à partir d’une base Youtube, si le film n’appartient pas déjà au catalogue de Vodkaster. Vous personnalisez entièrement cette intégration : tags, résumé, mots clés (d’une sophistication rare, divisés en sous-catégories). Et vous regardez le résultat avec fierté, ayant contribué à votre manière à remplir la page d’un réalisateur que vous aimez.
C’est la grande réussite de Vodkaster – parvenir dès la première connexion à vous approprier le site, à en faire à votre manière un petit chez-vous.

Un catalogue officiel saucissonnable à loisir

Là où les gars de Vodkaster ont été très fort, c’est qu’ils ont négocié (et négocieront en permanence) auprès des distributeurs l’acquisition des droits de gigantesques catalogues de films – l’option Youtube est donc limitée aux films qui échappent pour l’instant à ce catalogue.
Lorsque le film qui vous intéresse fait déjà partie du catalogue de Vodkaster, c’est là que ça commence à envoyer du lourd. Une interface super intuitive et bien foutue vous permet de choisir vous même, dans la totalité du film, l’extrait à ajouter selon vous dans sa fiche.

On va énormément faire joujou

Au-delà du surf sur Vodkaster comme pur plaisir solitaire, le site est goupillé pour animer avec efficacité tout ce catalogue : à l’instar des playlists spotify, chaque utilisateur pourra faire sa playlist d’extraits Vodkaster. Si je décide par exemple de faire une playlist « Spécial Bouffe », je peux la créer, y mêlant des extraits de mon choix (je sais pas moi par exemple, « la grande bouffe » de Ferreri, « le sens de la vie » des monty python et la scène du gros qui se baffre, etc…), et la publier, la twitter, la linker sur Facebook.

La team de Vodkaster proposera en home également ses playlists au quotidien, au gré de l’actualité. L’extrait devient aussi signifiant qu’un morceau de musique ou une citation – je garde l’exemple de la citation, car la citation en soi est déjà un grand plaisir, sans que l’on ait à se taper le livre dans son intégralité.

Alors je peux déjà entendre mon copain peine-à-jouir brandir sa carte de la cinémathèque en argumentant « ouiiiiiii mais un film c’est dans son intégralitééééé l’extrait dénature l’ooooeeeeuuuuuvre, c’est la génération fast fooooood, etc ».
Moi je pense vraiment le contraire. En utilisant Vodkaster, on se rend compte qu’il n’épanche aucune soif, et donne plutôt l’appétit d’aller au cinéma ou d’acheter les DVD. C’est un truc vraiment addictif à la gloire du cinéma, et qui satisfera tout le monde, du Kevin qui veut revoir l’extrait de Brice de Nice qu’il aime tant, au cinéphile souhaitant comparer le noir et blanc du Stalker de Tarkowski au noir et blanc du Shindler de Spielberg (à ce sujet, une option « lien cinéphile » permet de creuser des galleries souterraines entre un auteur et un autre, en comparant des extraits).

Bref, un big bravo à l’équipe. Je suis vraiment fier de ce site et ne me fais absolument pas le moindre souci pour son évolution – il s’améliore à chaque heure, l’équipe écoute les commentaires et possède une énergie débordante.
C’est un produit Français qui plus est, alors pour une fois qu’on tient un bon truc, faites le savoir.
Vodkaster c’est ici.

La Prog Midi Festival ’09

La Prog Midi Festival ’09

midi
So so modern@ Midi Festival French Riviera 2008

En général, quand on nous parle d’un « Festival d’été à taille humaine », vous avez une chance sur deux pour que Dave ou Indra s’y produise.  « Festival d’été à taille humaine dans le Var », c’est encore pire, on peut avoir droit à un duo d’Indra et Dave, suivi d’un spectacle de magie à base de caniches.

Mais Midi Festival French Riviera, qui fêtera sa cinquième édition les 24, 25 et 26 Juillet prochains, échappe à tous ces stéréotypes. Une prog à la pointe, un cadre idyllique, les pins de la Villa Noailles à Hyères, et, cette année une plage s’ajoute aux sites de concerts.

J’ai la chance de collaborer à ce festival en m’occupant avec mes modestes moyens de son site web – l’avantage, c’est que pour un petit festival de Province, il a la Craypion touch, en étant un des premiers à avoir son compte twitter, facebook, son pool flickr de fans, etc. Labeur en échange de quoi j’ai le privilège chaque année d’être Selector entre deux artistes, car il n’y a pas que sur Spotify que je fais des playlists.

Bref, tout ça pour dire que grâce à mes relations insensées avec la Team Midi, j’ai le privilège d’avoir dérobé la programmation en avant première (les artistes confirmés en tout cas), et je vais me faire un plaisir de la spoiler ici et maintenant :

Villa Noailles
Vendredi 24 juillet

GET BACK GUINOZZI! – FR
DENT MAY HIS MAGNIFICENT UKULELEE – USA
ARTO LINDSAY – USA
JEFFREY LEWIS & AND THE JUNKYARD – USA

Samedi 25 juillet

***artiste en cours de validation***
LITTLE PICTURES – NZ
MAHJONGG – USA
TELEPATHE – USA

Dimanche 26 juillet

FRANCOIS VIROT – FR
THE WAVE PICTURES – GB
JEREMY JAY –
SKELETON$ – USA

Plage du bikini :

Samedi 25 juillet

NEWFOUNDLAND – FR
DENT MAY HIS MAGNIFICENT UKULELEE – USA
***artiste en cours de validation***

Arto Lindsay et Jeffrey Lewis le même soir, c’est génial, et ça met la larme à l’oeil de voir l’évolution de ce petit Festival 100% sudiste.
Alors si vous voulez passer un bon moment musical dans un cadre cigalesque, et trinquer avec votre serviteur, réservez vos dates.