Riviera Détente

#0 – Sturm und Drang

C’est tellement immense, la différence entre nous et les extra-terrestres.

Patrick Patrick

Episode ZERO de Riviera Détente, en présence de Patrick Patrick et Henry Michel.
Zéro soucis, 100% relax, sous le soleil et le bon air de la Riviera.
On parle des récents attentats, d’une creepypasta hispter, du sturm und drang, d’une suisse allemande chaude dans ta région, de l’invasion de la terre par les aliens, et après une petite messe, du livre « Modern Romance » de Aziz Ansari.

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RIVIERA DETENTE ÉPISODE 0 – STURM UND DRANG

* Jazz *

PATRICK – Riviera détente, avec Henry Michel, je suis Patrick Patrick, en presque direct de la Lambdacave.
HENRY – Oui, la Lambdacave, elle est belle la Lambdacave, hein Patrick ?
PATRICK – Superbe.
HENRY – Bon c’est encore pas tout à fait terminé, mais j’ai posé les parquets, j’ai posé, j’ai posé des bureaux, deux tréteaux, et c’est un petit peu un rêve de faire Riviera Détente, ça fait des années que j’ai RD en moi, * rires * que je voulais vous l’offrir, et puis avec les évènements tragiques récents, je me suis dit que c’était peut-être le moment de faire cette émission, une émission 100% détente, 100% soleil. Alors moi je suis Henry Michel, je crois que vous me connaissez de par mes nombreuses émissions sur TF1 , M6, tout ça. Et un invité avec moi, c’est mon contrôleur, c’est Patrick, salut Patrick !
PATRICK – Salut Henry Michel.
HENRY – Patrick et moi on est meilleurs amis en fait, je sais pas si on peut dire meilleurs amis en fait, d’après toi ? Ça fait longtemps que…depuis…
PATRICK – Ben c’est quoi la définition d’après toi?
HENRY – Des meilleurs, la définition du meilleur ami * rires *, je sais pas, umh je sais pas.
PATRICK – Super.
HENRY – Je sais pas parce qu’on s’est pas parlé, techniquement, on s’est pas parlé pendant 10 ans, c’est très compliqué, on se connaissait depuis le collège. Collège facile hein ?
PATRICK – Hum ouais, 4ème.
HENRY – On a fait les 400 coups ensemble et puis euh, et puis voilà, après à la fac on était trop occupés à s’occuper des personnes.
PATRICK – Travailler nos diplômes.
HENRY – Erasmus, j’ai beaucoup travaillé Erasmus. Et voilà, et après on s’est fait la gueule pendant 10 ans, mais enfin pas la gueule, nos routes se sont séparées, franchement, pendant 10 ans, et puis on est revenus ensemble en copains. Mais euh voilà, donc je suis content que ce soit Patrick qui soit avec moi pour cette première émission, euh je sais pas ce que ça va donner. En tout cas je la porte dans mon cœur depuis longtemps, je vais essayer de vous expliquer ce que c’est que RD. RD c’est le soleil, c’est la bonne humeur. RD c’est * accent du sud * c’est un peu du baume du sud dans votre cœur où que vous soyez.

* Musique bossa nova *

Alors ce que j’aimerais que vous fassiez, ce serait que vous voyagiez avec moi le temps de cet épisode, que vous alliez au soleil, que vous veniez dans le sud sur cette riviera avec moi là. La mer vient lécher vos oreilles, elle est comme ça la mer, le sable est chaud, vous prenez le soleil, vos membranes se dilatent. Presqu’une heure de détente sur les sons de la french riviera alors on éteint les ordinateurs, on éteint internet, éteignez littéralement ce podcast * rires * éteignez le, quittez-le, jetez votre téléphone, on se détend, plus de soucis, plus de tracas, c’est détente riviera.
Nienti problemi, nula problemo, cuesto che radio riviera, descutabile a San Remo, Milano, imperia, la musica de la riviera, tuto va bene, tuto e bono * rires * viva le femini, viva el buon vino. Un peu de riviera dans vos oreilles.

Alors c’est parti, vous êtes avec nous. Je… euh, je sais, je sais pas si on sait de quoi on va parler exactement, mais on essuie les plâtres un petit peu et puis je sais pas si j’ai envie qu’on sache de quoi parler à chaque fois parce que tu vois j’aurais prévu des trucs y a un mois, et cette actualité… c’est complètement bouleversé. Tu vois tout ce qu’on a envie de faire c’est de se bourrer la gueule avec du beaujolais quoi, c’est un acte de résistance.
Alors le set up c’est qu’il y a Patrick, en face de moi, il a amené un piano, parce que tu sais jouer au piano Patrick, alors je vais te brancher ton piano. Alors quand je branche ton piano techniquement, après on verra quand on aura plus de sous, mais tu peux pas parler quand je branche ton piano * rires * alors dis au revoir aux gens voilà.
HENRY – Tu sais bien jouer au piano Patrick ? Alors tu vas me le prouver : mi mi do la.
* Patrick joue *
HENRY – Mi mi do fa redola (incompréhensible)
* Patrick joue * * rires *, mi do la si * rires *
HENRY – Si si si si si si si si
* Patrick joue *

* Notes très basses *

HENRY – Riviera Détente vous propose les histoires qui font peur. Des histoires de quelques secondes qui vous feront littéralement chier dans votre froc. Première histoire : le gâteau. Stevens se promenait dans la rue, il était très tard, la flaque d’eau projetaient la lumière triste des lampadaires, mais il y avait l’obscurité partout. À un moment donné, une vieille dame vient à sa rencontre. * voix de vieille * « Bonjour jeune homme, voici un petit biscuit pour vous ». Steven hésita tout d’abord, mais l visage à la fois cadavérique et gentil de la vieille dame le convainquit, il prit le biscuit. Il avança un peu dans la rue, un vent frais et glaçant lui rentrait dans la nuque. Il regarda le biscuit dans la paume de sa main, le porta à sa bouche, et le croqua * rires * à sa grande terreur, le biscuit contenait… du gluten.
* pause *
Alors Patrick, on a connu un peu notre premier baiser ensemble, mais pas lui et moi, mais chacun séparément avec des personnes. Et, j’ai eu ma première expérience sexuelle 50 centimètres au-dessus de Patrick * rires * ce qui est très rare. Ma première expérience sexuelle, dans un lit superposé * rires *
PATRICK – Tous les jours j’y pense.
HENRY – J’ai eu ma première expérience sexuelle, dans un lit superposé, à l’étage et Patrick était en dessous. Et en fait…
PATRICK – Nan ! J’étais en dessus.
HENRY – Nan j’étais…
PATRICK – J’étais en dessus et j’osais…
HENRY – Nan moi j’étais au-dessus.
PATRICK – Non.
HENRY – Mais nan t’es fou ou quoi, je m’en rappelle comme c’était hier.
PATRICK – Mais non j’étais au-dessus, mais c’est ça qui était le pire, au pire t’es au-dessus * rires * moi je pouvais partir discrètement.
HENRY – Ah oui * rires * Tu pouvais pas t’enfuir.
PATRICK – Je pouvais pas descendre, je pouvais rien faire.
* rires *
HENRY – On était en auberge de jeunesse à Anglet, hein. Et euh, je sais pas…

PATRICK – La promenade des Anglet…
HENRY – Et y avait une suisse allemande qui s’appelait Sania, qui était serbe, qui vivait en suisse allemande. Et, bon, c’était pas la fille la plus jolie d’Anglet. Elle était, elle avait un visage mystérieux. Mais euh, elle avait 2-3 de plus que moi. Voilà on est sorti ensemble et tout.
PATRICK – Pfff sortis ensemble Ohlala !
* rires *
HENRY – Ben quoi ?
* rires *
PATRICK – Sortis ensemble, on a fait des soirées bien dinatoires, n’importe quoi.
HENRY – Ben si on est sortis ensemble, je lui ai roulé des pelles. C’est comme ça qu’on dit sortir ensemble.
PATRICK – Dans les années 90, c’était ça.
HENRY – Dans les années 90, c’était ça, ça se dit toujours hein je pense.
PATRICK – Hum.
HENRY – Ben ils disent quoi ?
PATRICK – Pécho.
HENRY – Ouais ben pécho, je l’ai pécho. Et euh, moi j’avais, j’étais puceau hein, j’avais 16 ans, 16 ans. Et je sais que maintenant à 16 ans t’as… On n’est plus puceau hein.
PATRICK – On est marié…
HENRY – Mais y avait pas Tinder, y avait pas internet et tout, et voilà et à ma grande surprise c’était une expérience sexuelle. Elle a, elle a. Elle est descendue. Vous voyez ce que je veux dire, elle a descendu la tête, si, euf comment dire euh… Comment dire avec des mots corrects ? Et le problème * rires * c’est que Patrick était à l’étage d’au-dessus, et moi je m’y attendais pas, j’avais pas prévu ça. Je l’embrassais, d’un coup elle fait ça. Je dis « Waow » et j’étais à deux doigts de dire « Eh Patrick, regarde » * rires * Regarde ! Mais Patrick, il était coincé en haut, et le truc le plus horrible dans l’histoire c’est que donc il pouvait pas descendre, mais en plus il faisait semblant de dormir * rires * pour qu’on soit pas mal à l’aise, et qu’il se tape pas la honte, et nous on savait qu’il faisait semblant de dormir. C’était la chose la plus triste au monde, Patrick il faisait « rrrrh » * bruit de ronflement *
* rires *
PATRICK – Mais t’imagines ce que t’es en train de dire ? C’est que c’est moi qui avait la honte * rires * J’étais bloqué là-haut, alors que toi dans un lieu public, mais… un dortoir, y avait 15 lits ! * rires *
HENRY – J’étais pris de surprise, et quand ça t’arrive tu refuses pas. Quand une suisse allemande te… J’arrive pas à trouver les mots.
PATRICK – Te suisse allemande…
HENRY – Te suisse allemande * rires * Tu refuses pas. Voilà donc ça c’est des évènements qui… * rires * ah mais je m’en rappelle trop de ton air de genre je dors.
PATRICK – Y avait aucun air.
HENRY – Oh hum * ronflements * Oh lala j’entends rien du tout !
PATRICK – Mais t’as oublié un truc, c’est que je t’en ai parlé mais t’as dû oublier. En fait c’était les bruits * rires * qui me gênaient le plus.
HENRY – Quoi t’entendais des bruits ?
PATRICK – Je te rappelle qu’il devait être 19h30 – 20h, y avait plus personne dans la chambre * rires * J’étais en haut, d’ailleurs je sais pas pourquoi j’étais en haut à 19h30 dans un lit…

HENRY – Ouais ouais on se reposait.
PATRICK – Je sais pas, et enfin je faisais pas semblant de dormir, et vous faisiez enfin elle faisait du bruit. Et je me souviens c’était super gênant.
HENRY – Rires * bruits de bouche * C’est bien gentil ça * bruit d’aspiration * Je m’rappelle. J’avais un souvenir précis, j’me la jouais surfeur, c’était vraiment Brice de Nice. J’étais habillé en Rusty, c’était les marques de l’époque. Et j’avais un pantalon rose qui faisait énormément de bruit, qui crissait beaucoup. Ça devait rajouter au truc. J’avais le total look surfeur, alors que j’savais pas trop surfer quoi. On va être honnête hein.
Riviera Détente. Ce que je vous propose parce que c’est important, j’sais si vous écoutez ce poscast… Ce poscast ! Dans le métro ou les transports en commun, mais je pensais Patrick que c’était utile de faire une petite séance de relaxation, de yoga, au soleil de la Riviera. Je vais proposer ça tout d’suite. Je vais vous demander de vous concentrer.
Vous êtes peut-être à Paris dans les transports en commun, le RER ou le métro. Il y a beaucoup de stations. La foule vous oppresse. Vous utilisez peu la voiture à Paris, certains d’entre vous n’ont même pas leur permis de conduire. Ici, on trouverait ça un peu Bébé Cadum, mais à Paris, c’est normal. Vous n’avez pas besoin de voiture puisque vous utilisez les transports en commun.
Nous allons nous détendre ensemble sur le son de la Riviera.
Vous allez fermer les yeux et vous imaginer sur une plage déserte de la Riviera, ou alors, pas tout à fait déserte. Vous entendez des amis, des gens que vous aimez qui boivent des coups dans une paillote derrière vous. L’ambiance est joyeuse et chaleureuse. Ils rient, mais ils ne riens pas de vous. Non, ils vous respectent. Bon, peut-être enfin qu’ils disent du mal de vous vu que vous êtes le seul membre du groupe à être parti vous allonger pendant qu’ils boivent des coups. Mais, quoi qu’il arrive, vous n’entendez pas. L’atmosphère est bienveillante.
Vous êtes allongé sur un transat. Vous sentez le soleil sur votre peau. Vos membranes se dilatent peu à peu.
Peu à peu, le son du métro et de la personne qui joue de l’accordéon dans le wagon s’estompe. Vous n’entendez plus que le ressac de la plage et le son de ma voix. Vous êtes assis dans le métro, les odeurs disparaissent, vous ne sentez que le parfum de la Riviera, le sable chaud, du lavandin, quelques alizées de monoï, les cheveux d’une personne qui sentent bon.
Maintenant, retirez délicatement vos chaussures. Laissez le sang circuler à nouveau dans vos pieds fatigués par la marche urbaine. Tournez lentement vos chevilles. Vous pouvez également retirer également vos chaussettes ou vos collants. Restez concentré sur le bruit du ressac et la chaleur sur votre peau. Vous êtes détendu, les problèmes s’estompent. Vous n’avez plus aucun projet. Vous n’avez ni passé ni futur. Vous vivez l’instant présent.
Maintenant, je vais vous demander de bien vouloir retirer votre pantalon ou votre jupe. Mettez-vous à l’aise, étirez vos jambes sans importuner la personne vous faisant face. C’est bien.

J’voudrais reparler de Daesh, Patrick. Ce qui est le plus dingue, c’est d’un côté Daesh qui est la secte, etc., t’as l’étincelle. Mais t’as le baril de poudre aussi, c’est tous ces jeunes qui… ces jeunes Français, même des jeunes convertis qui font des trucs et tout. J’ai pensé à un truc. J’ai pensé au Sturm und Drang. Tu sais c’que c’est le Sturm und Drang ?
PATRICK – Bien sûr.

HENRY – Ah bon ? J’suis dégoûté que tu connaisses. C’est le courant romantique allemand, le jeune Werther et tout.
PATRICK – Pré-romantique.
HENRY – Ouais, j’m’en fous.
* rires *
PATRICK – Il est tellement dégoûté, j’le savais ! Ta gueule, en fait.
HENRY – J’m’en fous, c’est une idée de merde !
J’ai pensé au Sturm und Drang, c’est un courant romantique allemand, le jeune Werther et tout, où t’as plein de jeunes Allemands qui se suicidaient pendant une période, etc., une sorte de mal-être, etc.
J’ai pensé en voyant tous ces jeunes qui se déclaraient là-bas, sans but dans la vie, etc., qui trouvaient un sens à leur vie de par… Bien sûr, y’a le meurtre des gens, c’est horrible, mais aussi leur sacrifice mine de rien.
J’ai lu sur Wikipédia des trucs et c’est… c’est troublant : « Les fictions du Sturm und Drang mettent en scène des conflits sociaux entre un individu et la société, mais aussi à l’intérieur de la société, voire de la famille. Les personnages les plus typiques du Sturm und Drang sont victimes du mauvais fonctionnement de la société, de la violence sexuelle exercée par des jeunes hommes qu’on empêche de se marier ou d’avoir une vie sexuelle, de ses conséquences (le viol, l’infanticide commis par les jeunes mères), de la jalousie entre frères (à cause des privilèges de l’aîné par rapport au cadet), de l’arrogance des aristocrates vis-à-vis des roturiers – tu vois, il faut convertir un peu à ce qui se passe dans la société -, de la brutalité autoritaire des pères de famille dans les classes inférieures de la société, de la puissance des préjugés de toutes sortes. »
Tu t’rends compte ?
PATRICK – Mmh.
HENRY – Quand tu l’appliques à cette génération de, on va dire, de « La Haine », de la banlieue, etc. Les mecs se sont… avaient pas de buts de vie, etc.
J’ai lu un truc dans le Monde incroyable. Fethi Benslama : « Les failles identitaires ne sont évidemment pas l’apanage des enfants de migrants ou de familles musulmanes, ce qui explique que 30 à 40 % des radicalisés soient des convertis. Ces sujets cherchent la radicalisation avant même de rencontrer le produit. Peu importe qu’ils ignorent de quoi est fait ce produit, pourvu qu’il apporte la solution. La presse a rapporté le cas de djihadistes qui avaient commandé en ligne l’ouvrage L’Islam pour les nuls. Aujourd’hui, l’islamisme radical est le produit le plus répandu sur le marché par ­Internet, le plus excitant, le plus intégral. C’est le couteau suisse de l’idéalisation, à l’usage des désespérés d’eux-mêmes et de leur monde. »
En fait, on vit un véritable Sturm und Drang qui est catapulté par le discours de l’islam radical comme le takfirisme qui est un terreau idéal pour ça. Et je reste persuadé, mais sans victimiser les assassins, je reste persuadé que ce terreau-là est un terreau qui date évidemment de 30 années de misère, qu’elle soit causée par l’État ou pas, mais…, de post-colonialisme sur lequel on n’a jamais payé l’addition, des banlieues, etc.
On pense en premier aux victimes, mais c’est quand même fou que ces jeunes Français se sentent assez malheureux pour épouser cette cause. C’est… c’est dingue.
On s’amuse bien dans cette émission.

C’est le moment du carnet loisirs ! L’occasion de profiter des loisirs de la Riviera, de Monaco à Saint-Tropez, en famille ou pour pécho.
À Golfe-Juan, ce soir à 20 heures, la troupe de danse contemporaine antiboise Plein Soleil présentera sur la place de la Capitainerie son dernier spectacle « Passion XXe siècle » qui retracera en 45 minutes 100 ans histoire librement chorégraphiée par Victor Roger. Des Poilus à la chute du Mur de Berlin, en passant par le 11 septembre, la troupe proposera une réécriture audacieuse dans un cadre épuré, avec pour uniques accessoires des chaises, des petits chapeaux et des corps en mouvement.
À Mandelieu-la-Napoule, c’est à partir de 17 heures qu’un spectacle country fera résonner dans les pins un petit peu d’Amérique pour les touristes, mais aussi les locaux. Barbecue à l’américaine, orchestre américain et de nombreuses attractions pour les enfants, notamment une vache automatique.
À Beausoleil, toujours à 20 heures, ce sont les tous-petits qui seront mis à l’honneur avec un spectacle de marionnettes. Euh, j’n’ai pas le titre, mais c’est un petit personnage qui se fera tabasser pendant une demi-heure par un alcoolique.
Le carnet loisirs vous est présenté par l’auberge de la Patchole, le rendez-vous de tous les couples libertins de la Côte d’Azur, dans une ambiance festive, mais respectueuse, toute génération et tout type de physique sont acceptés pour une soirée de partage et de sensualité.
Tu vas faire quoi toi ce week-end, Patrick ?
PATRICK – Euh ben le spectacle de marionnettes.
HENRY – Tu vas faire le spectacle de marionnettes ?
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – On dit souvent que la Riviera, c’est mort le week-end. Que fait un riviero le week-end exactement ?
PATRICK – C’est à moi de te poser la question ! Moi, j’dors moi.
HENRY – Tu dors le week-end ? Tu dors littéralement du samedi matin jusqu’au dimanche soir ?
PATRICK – J’mets le réveil à 7 heures 50 pour m’endormir à 8 heures.
HENRY – Ah mais c’est pas toi qui mettais le réveil pas à des heures rondes ?
PATRICK – Oui.
HENRY – Parce que ça m’énerve. J’ai plusieurs questions sur les extra-terrestres Patrick. Si y’a une soucoupe qui devait atterrir, où est-ce qu’ils atterrissent ? Est-ce que tu crois qu’ils savent pas trop et qu’ils sont capables d’arriver en Suisse ? Ou qu’ils savent exactement ?
PATRICK – Si si. À mon avis, s’ils sont capables de venir jusque là…
HENRY – Ouais.
PATRICK – Ils savent exactement où ils vont atterrir pour pas qu’on les fasse chier dans un premier temps.
HENRY – Ah tu crois qu’ils vont atterrir dans un endroit qu’on connaît pas, isolé quoi ?
PATRICK – Ouaais, dans les Alpes quoi, tranquille.
HENRY – Ah mais c’est Saint-Paul-de-Vence et tout ça, tranquille
PATRICK – Dans les Alpes.
HENRY – Donc ils arrivent. Ils atterrissent et ils font : « ça y’est, on est arrivé ! ».
PATRICK – « On va bien observer alors, avec des jumelles et tout. »
HENRY – Ils observent depuis très longtemps s’ils arrivent. J’ai lu un scientifique qui disait qu’s’ils arrivaient, c’était pour nous niquer la gueule. Tu vois ? S’ils viennent, c’est pour nous niquer la gueule.
PATRICK – Ben en fait, il faut imaginer l’inverse. C’est que si nous, on allait sur une planète, ce serait pour les niquer.

HENRY – C’est pour leur niquer la gueule. Mais nous, on est tellement con que ça dépend des pays. Les Américains, s’ils viennent, c’est pour leur niquer la gueule.
PATRICK – Si c’est Daesh qui monte, par exemple.
HENRY – S’ils atterrissaient, je pense que je choisirais un pays gentil, genre j’irais en Belgique. Ou en Suisse ou en Suède.
PATRICK – Ouais. Mais moi je pense que ils nous connaîtraient suffisamment mais pas assez pour connaître quand même les finesses des cultures, des pays et tout.
HENRY – Mais attends euh, il suffit rien que sur internet tu peux te renseigner sur n’importe quel pays en 3 secondes hein.
PATRICK – Pays gentil.
HENRY – * en riant * « pays gentil » Bah moi j’irais en Belgique. J’leur conseillerais la Belgique.
PATRICK – Moi s’ils me demandaient, je dirais plutôt tranquillos, les Alpes euh, le Sahara.
HENRY – * rire * C’est débile, ils ont des soucoupes gigantesques, tout le monde les verrait en 3 secondes.
PATRICK – Mais justement, bah beaucoup plus en Belgique qu’ailleurs donc euh, tranquille, allez, euh.
* rires *
HENRY – Ça veut dire, tranquillement ils vont se faire voir. On va les repérer.
PATRICK – Dans l’Asie centrale voilà, dans le désert, ils se posent.
HENRY – Mais on va les voir.
PATRICK – Et ensuite euh…
HENRY – Y a des radars aériens et tout ça.
PATRICK – Ouais, oui mais le temps qu’on arrive.
HENRY – Ouais, 17 minutes.
PATRICK – …Ils auront fait un pique-nique déjà.
HENRY – * rires * 17 minutes, sans s’étirer après la longue route. * imitant une voix d’extra-terrestre * « Oh la la, ça fait du bien de s’étirer » * rire de Patrick * Non moi j’atterrirais directement en Belgique, je demanderais à voir euh, Whoever is euh, le patron de la Belgique. Protéger.
PATRICK – Je sais pas.
HENRY – Les Belges, en aucun cas ils peuvent te faire mal.
PATRICK – Bah non, au pire en Amazonie alors.
HENRY – Attends les Amazoniens ?! Ils peuvent être taquins hein, ils peuvent te lancer une sagaie, ils peuvent, tu peux peut-être tuer un extraterrestre avec une sagaie hein.
PATRICK – Peut-être. Non non mais…
HENRY – Et comment réagiraient les pays, est-ce que justement y aurait, est-ce que face à une menace extra-terrestre, est-ce que Daesh euh…
PATRICK – Bah voilà justement.
HENRY – …redeviendrait gentil ?
PATRICK – Moi je pense, alors, ‘fin une menace, c’est-à-dire qu’en fait, les extraterrestre arrivent, c’est pour…
HENRY – Ils rasent un pays tout de suite.
PATRICK – Voilà.
HENRY – La Belgique par exemple * rires * Ça me va aussi. * rires * Les pauvres.
PATRICK – C’est pour ça qu’ils commencent par là. Non si c’était une menace et qu’ils viendraient exprès pour nous tuer je pense que l’ensemble de toutes les cultures de toutes les religions feraient une grande fête et ils s’embrasseraient sur la bouche pour tuer les extra-terrestres.
HENRY – Non. J’suis sûr que non.
PATRICK – Non on continuerait à…
HENRY – Y aurait un pays plus malin que les autres qui viendrait tout de suite fayoter avec… * rire de Patrick * …genre la Russie qui viendrait dire « on est des vrais nous » et tout, etc. J’suis sûr que même si y’avait des extra-terrestres.
PATRICK – C’est tellement immense la différence entre un, entre nous et les extra-terrestres.
HENRY – * rires * Tu connais même pas les extra-terrestres si ça se trouve ils sont identiques.
PATRICK – Bah justement.
* rires *
HENRY – Ça serait magnifique, ça serait le plus beau truc au monde, que y’ait des extra-terrestres qui arrivent et ils sont comme nous quoi. C’est ce que je préfère.
PATRICK – Mais ce que je veux dire c’est que quand, ça serait tellement immense et tellement euh, tu vois ce que je veux dire, tellement incroyable que nos, que nos petits conflits de, enfin de merde euh, ils existeraient plus. Et les extra-terrestres ils disent : « nous on, nous on tue n’importe quel être humain ».
HENRY – * rires * Les extra-terrestres qui arrivent et qui annoncent ça directement au micro.
PATRICK – Il prend le micro.
HENRY – Bonjour à tous * rire de Patrick * « Alors nous on va tuer tout le monde hein sans aucun problème » * rire de Patrick *
PATRICK – « Qu’ils soient de Daesh ou de France »
HENRY – « Bonjour à tous, nous sommes les extra-terrestres et on tenait à vous signaler que on va tous vous massacrer la gueule »
PATRICK – * rire * Les extra-terrestres !
* rires d’Henry *
C’est qu’en fait ils se nomment eux-mêmes d’une façon tellement impersonnelle.
* rires d’Henry *
Exactement comme nous on les voit.
HENRY – On est les autres.
* rires *
PATRICK – Le « bonjour ». « Bonne journée lors de laquelle vous allez mourir ».
HENRY – * rire * Ah ouais mais là qu’est-c’que tu veux dire, non mais, tu peux rien dire.
PATRICK – Donc j’en reviens à ma théorie, c’est que on, tous main dans la main, Daesh, le Russes, les Français, on fait tout pour les tuer quoi.
HENRY – C’est pas très très gentil.
PATRICK – Non mais on se défend.
HENRY – On demanderait peut-être pourquoi non ?
PATRICK – Je sais pas.
HENRY – « Bonjour, c’est le président François Hollande », alors je vais essayer d’imiter François Hollande. * imitant la voix de François Hollande * « Bonjour, c’est le président François Hollande ».
PATRICK – Attends ce qu’on va faire attends. Moi je fais l’extra-terrestre et toi tu fais François Hollande.
HENRY – D’accord. C’est moi qui t’appelle.
PATRICK – J’arrive et je fais le…

HENRY – Et j’t’appelle au téléphone.
PATRICK – Non j’fais le discours d’entrée attends, on va pas s’appeler, j’arrive avec mon vaisseau. * voix un peu plus grave * « Bonjour les terriens » * rire d’Henry * Attends, je fais quand même une voix.
HENRY – Pardon.
PATRICK – * voix plus grave que la précédente * « Bonjour les terriens. Nous venons pour vous tuer » * rire d’Henry *
HENRY – * imitant François Hollande * « Bonjour. C’est François Hollande, le Président de la France. Je voulais vous demander pourquoi vous voulez tous nous tuer »
PATRICK – * voix grave d’extra-terrestre * « Parce que euh, va notre euh, notre planète bientôt mourir et on a besoin d’une autre planète »
HENRY – * imitant François Hollande * « Pour avoir euh, mais vous pouvez venir habiter avec nous, la F… La terre est grande, la terre est belle, il y a beaucoup de places en Australie. Vous pouvez venir habiter avec nous, sans nous tuer »
PATRICK – * voix grave d’extra-terrestre * « Non car ceci… »
HENRY – Oh non.
* rires *
PATRICK – * voix grave d’extra-terrestre * « Absolument pas car ceci… »
HENRY – * rires * N’importe quoi !
PATRICK – * voix grave d’extra-terrestre* « …est une invasion. On voit que vous y connaissez rien en invasion des extra-terrestres.
HENRY – * imitant François Hollande * « Alors si c’est ça je vais appeler mon ami Vladimir Poutine qui » * rires *Je sais pas imiter Hollande. * reprenant l’imitation de François Hollande * « Il va venir et il est très méchant. Et je vais aussi m’adresser, parce qu’il est un homme important, le Président Hollande, euh, Obama qui va vous montrer sa puissance de frappe »
* arrêtant l’imitation de François Hollande * « Salut c’est Barack Hussein Obama. Salam Aleykoum. Vous savez ce que c’est une bombe atomique ? »
PATRICK – « Bien sûr »
HENRY – « Eh ben quand vous allez vous la prendre dans la gueule. »
PATRICK – « Ouais. »
HENRY – « Vous allez bien comprendre votre douleur. ».
PATRICK – « La différence entre vous et nous, c’est que nous on a fait des guerres entre planètes. »
* rire d’Henry *
HENRY – * dans le rôle de l’extra-terrestre * « Alors vous faites moins les malins. »
PATRICK – « Alors allez-y, faites-nous vos simagrées. »
HENRY – « Eh bah ouais, eh ben vous allez voir, je vais appuyer sur le bouton et en un truc de bouton y’a 10 bombes atomiques qui vont venir sur votre euh, sur votre merde. »
PATRICK – « Eh ben c’est parti. Allez-y. »
HENRY – « Eh ben je vais le faire. »
PATRICK – « Allez, chiche ? »
HENRY – « Vous avez atterri où ? »
PATRICK – « Eh bah tu crois qu’on va t’le dire ?
HENRY – * rires * « Mais euh, vous êtes cachés où ? Vous avez atterri où ? Vous avez quoi autour de vous ? Les montagnes ? La mer ? »
PATRICK – « T’as qu’à deviner. On sait très bien tes stratagèmes. »
HENRY – * rires * « Ecoutez ce que j’vais faire, c’est que j’vais appeler chacun des Présidents… »
* rire de Patrick * « …et leur demander si y a quelqu’un dans, si y a quelqu’un chez eux. »
* rires *
PATRICK – * en riant * Oh les débutants.
HENRY – * rires * « On va appeler chacun des Présidents et on va demander à chacun si y’a une soucoupe volante chez eux. Et on, et euh, j’espère que vous avez atterri au Zimbabwe parce que je commence par les, par la lettre A et j’vais appeler l’Alba… L’Alb… L’Albanie et ensuite j’enchaîne. »
PATRICK – « Très bien. Vous avez mon numéro ? Eh bah, vous me rappelez »
HENRY – * rire * Ça veut dire qu’il a un téléphone et tout, SFR.
PATRICK – * en riant * Une connexion
* rires *
HENRY – « Allô »
PATRICK – « Oui allô ? »
HENRY – « C’est Barack Obama. »
PATRICK – « Oui bah… »
HENRY – « Ça va ? »
PATRICK – « Oui, donc ? »
HENRY – « J’vous appelle parce qu’on vous a localisés. »
PATRICK – « Ah ouais alors j’serai bien curieux d’savoir où ! »
HENRY – * en riant * « Nos satellites vous ont localisés, vous êtes en Mongolie. »
PATRICK – « Ouais eh ben c’est super »
HENRY – « Eh ben vous savez ce qui va vous arriver maintenant ? Écoutez-moi bien, écoutez bien les mots que j’vais vous dire. Vous avez 5 minutes pour dégager. »
PATRICK – « Wow, ça fait super peur »
* rire d’Henry *
* Patrick sifflote *
HENRY – « Si vous partez pas dans 5 minutes, l’ensemble de l’arsenal nucléaire de 14 pays, des 14 pays nucléarisés : l’Inde, l’Iran, Israël, la Belgique, Luxembourg, moi, la France et la Bolivie on vous envoie toutes nos bombes atomiques dans la gueule. »
PATRICK – « Ouais eh ben nous on a des boucliers. »
HENRY – « Des boucliers anti-bombes atomiques ? »
PATRICK – « Ouais, bien sûr. Pour euh contrer, les bombes »
HENRY – « Eh ben c’est c’qu’on va voir »
PATRICK – « Allez. »
HENRY – « Eh ben j’vais les envoyer. »
PATRICK – « Et puis j’vous rappelle hein ? »
HENRY – « Bah raccrochez en premier. »
PATRICK – « Allez faut raccrocher. »
HENRY – « Non vous. »
PATRICK – « Allez toi. »
HENRY – « On va vous envoyer les bombes. Salut. Bah au revoir. »
PATRICK – « Salut. »
HENRY – « Eh bah tant pis pour vous. »
PATRICK – « Peut-être adieu alors. »
HENRY – « Adieu. Adieu sûrement, mais d’votre côté, pas du mien. »
PATRICK – « Adieu pour vous. »
HENRY – « Parce que moi j’serai en très bonne santé quand vous aurez goûté les bombes atomiques. »
PATRICK – « C’est ça nous on va manger, allez. »
HENRY – « Oui vous allez manger des ogives. »
* PATRICK fait un bruit de bouche *
HENRY – « Vous allez manger des… » * en riant * Il fait semblant de manger… « Vous allez manger des ogives. »
PATRICK – * en riant * Les mecs ils s’engueulent. * rires * Y a l’humanité en cause et les mecs… * rires *
HENRY – Et y a Hollande à côté qui regarde Obama. * imitant François Hollande * « Ça ne s’passe pas très bien, Barack Obama n’a pas les bons arguments. » * voix normale * Alors on va laisser Poutine appeler les extra-terrestres. Dring !
* chante une mélodie de sonnerie de téléphone des années 90 *
PATRICK – « Oui allô ? »
HENRY – * voix grave * « Allô. »
PATRICK – « Oui. »
HENRY – « Bonjour. »
PATRICK – « Bonjour. »
HENRY – « C’est Vladimir Poutine. »
PATRICK – « Oui ! »
HENRY – « Vous savez qui j’suis ? »
PATRICK – « Bien sûr ! »
HENRY – « J’suis qui ? »
PATRICK – « Eh bah le Président de, de la Russie »
HENRY – « La fédération de Russie déjà, alors vous fermez votre gueule et vous vous trompez pas dans le nom des pays si vous êtes si renseignés que ça. Ça commence très mal au niveau de votre intelligence de renseignement. Parce que j’suis le président de la fédération de Russie. Vous savez qui j’suis ? »
PATRICK – « Oui. »
HENRY – « Vous savez que j’suis un fou ? »
PATRICK – « Oui. »
HENRY – « Que, faut pas m’faire chier ? »
PATRICK – « Non. »
HENRY – « Vous pouvez faire chier les Américains tant que vous voulez mais la Russie vous m’faites pas chier. »
PATRICK – « D’accord. »
HENRY – « Ok ? »
PATRICK – « Ouais. »
HENRY – « Alors j’vais vous dire une chose : vous avez ssss… vous avez cinq minutes pour prendre vos cliques et vos claques et repartir dans votre galaxie. Déjà vous venez de quelle galaxie ? »
PATRICK – « Ah ouais, comme ton p’tit copain ? Tu me menaces ? »
HENRY – « Quel petit copain ? »
PATRICK – « Bin ton p’tit Barack Obama ! »
HENRY – « Alors déjà d’une, c’est pas mon copain… »
PATRICK – « Mouais »
HENRY – « Et de deux lui il a la politesse de vous prévenir alors que moi j’vais vous les envoyer dans la gueule. »
PATRICK – « Les terriens c’est des terriens ! » * rire *
HENRY – * en riant * « On se ressemble tous ! On se ressemble tous c’est ça ? Comme l’histoire des chinois… C’est du racisme terrien. » * PATRICK rit * « Alors déjà on s’ressemble pas tous. On a une diversité de… de… de, de, de types, même si la notion de race n’existe pas, mais on s’ressemble pas tous. » * en riant * « Alors au moins… »
PATRICK – « Alors là je sais plus quoi dire hein ! Donc on va s’en aller avec cette phrase-là ! »
HENRY – « Alors au moins, excusez-vous p… Au moins excusez-vous pour ça. »
PATRICK – « Alors on s’excuse mais on part pas. »
HENRY * menaçant * – « Vous avez cinq minutes pour vous barrer. Si vous vous barrez pas, j’envoie l’armée de terre. »
PATRICK – « On dirait Sarzoky ! »
HENRY – « J’envoie mon armée de terre, et j’peux vous dire que les soldats russes, ils sont pas là pour beurrer les tartoches. Vous avez déjà beurré des tartoches ? Ça m’étonnerait que vous ayez du beurre dans votre… dans vot’ pays d’merde. »
PATRICK – « Ouais. »
HENRY – « Mais euh… Alors j’vais vous proposer un truc. Vous-vous… vous… Vous venez habiter cette… la planète Terre ? »
PATRICK – « Euh… non on veut… Ouais, c’est comme un… une planète de vacances. »
HENRY – « Mais vous tenez pas absolument à nous tuer pour dire de nous tuer ? »
PATRICK – « Bin si, pour avoir les maisooons, les pisciiines… »
HENRY – « Et moi c’que j’vous propose, c’est que j’déteste pas mal de pays… On pourrait faire une alliance, je fais croire queeeeeee… on fait croire un truc, et vous détruisez euh… par exemple les États-Unis. Vous venez aux États-Unis c’est très très grand, vous serez super contents. »
PATRICK – « Ouais, ‘fin sauf que nous on est neuf milliards. On va arriver demain hein, quatorze heure, quatorze heure trente. »
HENRY – « Vous êtes neuf milliards là… ? »
PATRICK – « Neuf milliards. »
HENRY – « … dans la soucoupe ? »
PATRICK – « Voilà, ils arrivent hein. »
HENRY – * sûr de lui * « Eh bin les États-Unis vous pouvez tenir à 9 milliards. »
* rires *
PATRICK * en riant * – « Le gros menteur… »
HENRY – « Si ! Si, j’suis sûr ! Tout est grand. »
PATRICK – « Ouais, bin on a trouvé qu’la… comme par hasard, pile la Russie était un peu plus grande. »
HENRY – « Ah oui, la Russie beaucoup plus grande, mais y a un pr… p’tit problème, c’est qu’c’est mon pays et que j’vous laisserai pas envahir mon pays. »
PATRICK – « D’accord. Biiiiin ok. »
HENRY – « Alors c’est la guerre. C’est ça qu’vous voulez ? »
PATRICK – « Pas grave. »
HENRY – « Très bien. Bin on fait la guerre. »
PATRICK – « Donc on… donc on tue toute l’humanité… »
HENRY – « Non non mais… vous parlez beaucoup d’puis tout à l’heure mais vous avez rien fait hein ! »
PATRICK – « Ah oui mais… tu vas voir toi ! »
HENRY – « Parce que s’il faut vous avez que d’la gueule, c’est tout c’que vous avez. »
PATRICK – * en riant * « Et tu crois que… au micro j’peux faire des choses, là ? »
* rires *
HENRY – * avec de l’écho * « Bienvenue, mes frères… » Ça, c’est génial, on a des effets audio.
Patrick : J’adore ça.
HENRY – * écho * « Bienvenus… On va chanter ? Un, deux… Bienvenus à la messe ! »
* ils rient avec de l’écho *
HENRY – « Pour les gens qui n’connaissent pas la messe, voilà comment ça s’passe une messe : déjà tu rentres dans la messe, et les gens disent bonjour, bienvenue… »
PATRICK – « Bonjouuur ! »
HENRY – « C’est parti pour la messe ! »
* applaudissements *
PATRICK – « On va commencer par le… le chant de… d’entrée ?
EN CHŒUR – « Jéééééésuuuuuus t’es l’pluuuuuuus geeeeeentiiiiil, jéééésuuuus t’eeees syyyympaaaa. »
PATRICK – « Voilà, ça c’était le chant d’entrée. »
HENRY – « Épître de Saint Paul et Michael aux Corynthiens * silence suivi d’un petit rire * Jésus se promenait haha… Jésus se promenait près de Bethléem, quand un homme sans bras, et sans jambes, accroché sur un â-â-âne hahaha se promenait. Il lui dit : ‘C’est bien. Héhéhé. Je n’ai pas de bras, je n’ai pas de jambes ; tu aurais pas pu m’mettre une euh… grrrzzzz tu vois c’que j’veux dire ? Me gâter un peu plus euh sur la bagatelle ?’ Et Jésus répondit : ‘Ne ??? point ? Ça va pas la tête ? Passe ton chemin ! »
Chant religieux (DUO) : « Écoutoooons la parooole de Dieeeuuuuuu. Louaaaaanges à toooiiiiii Seigneeeuuuur Jésuuuuuus »
HENRY -??? « Maintenant nous allons manger une Ostie. Venez tous à la queue, et bonne dégustation ! »
PATRICK – « Par contre le vin euh, c’est pas pffff… »
HENRY – « Oui. »
* bref morceau d’orgue *
HENRY – « C’est l’moment d’l’Homélie, une petite réflexion un p’tit billet d’humeur, coup d’gueule, ou coup d’cœur sur l’actualité. * pause *
La dernière fois qu’j’me promenais dans la rue, et voilà t’y pas, qu’est-ce j’vois euh en train d’faire le trottoir ? Des prostituées. Qu’est-c’que j’vois un peu-peu plus loin ? Des voleurs. Je fais cent mètres plus loin, qu’est-ce que je vois ? Des tueurs. Eh bin… Vous pensez-vous savez c’que j’ai fait ? J’ai tendu la joue. J’ai tendu la joue aux prostituées. J’ai tendu la joue aux voleurs. J’ai tendu la joue aux tueurs. * pause *
* bref morceau d’orgue *
HENRY – « Est-ce que quelqu’un souhaiteeee se confesser après la messe ? »
PATRICK * du fond de la lambda-église * – « Oui moi moi moi ! »
HENRY – « Très bien, bin Patrick vous viendrez après. »
PATRICK – « Je suis allé voir des grosses putes… »
HENRY – * en riant * « Non, mais, vous viendrez m’voir après dans les… là y a une cabine spéciale. Y a une cabine spéciale. Vous m’direz tout dans la cabine. »

* chanson en sourdine *

HENRY – Alors Patrick je sais pas si tu regardes des séries ? 
PATRICK – Non.
HENRY – Mais euh… Non tu regardes pas de séries.
PATRICK – Non. Rien.
HENRY – Tu regardes aucune série ?
PATRICK – Non.
HENRY – D’accord. Donc tu… le soir tu fais du saxophone et tu… uniquement avec ta femme. Tu… vous faites rien quoi, rien d’autre qu’être ensemble. C’est beau hein ! Et donc vous regardez pas de séries ?
PATRICK – Non. 
HENRY – Aucune ? C’est quoi la dernière série qu’t’as regardée ?
PATRICK – …
HENRY – T’as jamais regardé de série ?
PATRICK – Si si euh… ptet 24h…
HENRY – Lost ? T’avais regardé Lost ?
PATRICK – Oui un peu. Le début.
HENRY – Haha ! J’adore : ‘regarder un peu une série’. C’est le pire. ‘Ouais Lost j’ai regardé les trois premiers épisodes j’ai adoré.
PATRICK – Hahahaha…
HENRY – Non mais y a une série en c’moment qui est sympaaa euh, on en parle pas mal sur tweeter ça s’appelle Masters of None, n-o-n-e, et hum, le héros c’est un, bin comme tu connais pas les séries euh pfff, ça sert à rien d’t’en parler…
PATRICk – Bin si tu peux parler euh…
HENRY – Il s’appelle A…
PATRICK – Ça veut pas dire j’regarde pas j’connais pas.
HENRY – Il s’appelle… bin si s… biiiin si.
PATRICK – Bin…
HENRY – Exactement ! C’est… Il s’appelle Aziz Ansari, c’est un p’tiiiit… un p’tit indien -c’est très raciste- c’est un comique américain qui est d’origine indienne, et qui a été connu dans une série Parks and Recreation, que tu connais donc pas, puisque tu regardes pas de séries. Et là aussi j’ai vu des trucs intéressants ce type a sorti en même temps qu’la série quasiment y a deux mois j’crois ou trois mois, un livre, que je conseille à tout le monde, qui s’appelle Modern Romance, où il analyse, il étudie dans le monde entier la manière dont les nouvelles technologies oont changé la-les relations amoureuses, le flirt, la séduction, trouver la flamme de ta vie, le sexting h, ça va des relations juste sexuelles aux romances, lles sortes de nouveaux enjeux, les nouvelles complexités des jeunes !
Enfin nous on n’a pas connu, franchement, honnêtement on n’a pas connu ça à l’époque quoi. L’offre et la demande qui est complètement bouleversée par rapport à notre génération, là ils ont un problème complètement différent de nous, où eux ils ont une infinité de gonzesses potentielles avec les logiciels genre Tinder etc., et qu’ils ont d’autres soucis, et pis y a d’autres rituels c’est ‘au bout d’combien de sms il faut qu’je réponde à son sms, combien de temps le laps de temps que j’dois laisser après l’premier sms…’ Tu vois ? C’est… passionnant ! Et c’est aussi passionnant par rapport à, à la manière dont les différents pays se servent de ces nouvelles technologies. Tu vois qu’autant les États-Unis, ils sont aguerris à ces trucs y a presque une sorte de routineeee… euh… de routine d’usage quoi tu sais ‘on répond jamais euh, euh, au premier sms tout de suite’ etc. etc. Et des pays comme la, comme le Qatar, il parle du Qatar, moi j’étais en AS y a un mois, et j’ai vu des, j’ai VU l’espèce de train-train et de jeu qui s’faisait entre les, les petites nanas qui sont toutes voilées hein … comment ça s’appelle là ? et y a très peu de malls, là où j’étais en Arabie Saoudite, qui sont mixtes, ‘fin c’est des mixtes mais c’est des families only quoi, les jeunes célibataires peuvent pas y aller, les jeunes mecs célibataires peuvent pas y aller. Y en a quelques-uns comme ça. Là où j’étais, ça s’appelle le Rachid Mall, c’est le seul endroit où t’as des jeunes hommes célibataires qui peuvent se balader tous seuls, et les jeunes filles célibataires qui se baladent en bandes. Et j’ai vu des jeunes filles tourner comme ça, avec les portables allumés avec des applis dating géolocalisées, donc tu pouvais parler immédiatement, checker immédiatement avec les gens qui s’trouvent autour de toi quoi tu vois, Tinder, et puis la géolocalisation snapchat et tout, et en fait tu crois qu’c’est vachement fer… ‘fin c’est vachement fermé, de par la loi qui est appliquée là-bas, mais tu vois qu’les jeunes s’en sont approprié complètement les nouvelles technologies pour flirter ensemble etc. et Aziz Ansari en parle dans son livre a Modern Romance, qui est absolument incroyable. Et c’qui est le-le parallèle que j’ai fait avec ces, ces jeunes dont j’parlais tout à l’heure-là, qui ont, qui sont un peu finalement blasés de la life, une certaine frange de la société etc. et Aziz en parle dans ce livre c’est le, le problème inverse de celui qu’on avait, de celui qu’avait peut-être le jeune célibataire il y a cinquante ans, c’est d’avoir trop de choix, tu vois ?
Y a un passage super dans le livre, il dit ‘dans l’histoire de notre espèce, aucun groupe n’a jamais eu autant de, d’options romantiques que celles que nous avons aujourd’hui. Donc euh, donc en théorie ça pourrait être une grande chose, plus d’options et meilleures, n’est-ce pas ? Eh bien c’est pas si, c’est pas si simple que ça. Barry Schwartz est un professeur de psychologie au Schwartzmore College, qui a passé la plupart de sa carrière à étudier les problèmes d’avoir une abondance d’options, en fait.’ Et d’ailleurs, c’est un thème récurrent dans la série d’Aziz Ansari, de cette génération qui a tellement de trucs à bouffer, par exemple, que tu vas passer deux heures sur Yelp à choisir le meilleur restaurant, non seulement pour manger, pour trouver ton plat, tu dis j’veux un nacho, mais j’veux le meilleur nacho de New York. Et donc il va passer, il va perdre deux heures à chercher le meilleur nacho de New York, il va arriver le truc il est fermé, et il va se retrancher sur une salade pourrie, quoi. Et c’est passionnant !
Tout ce livre est sur ça, sur l’abondance de choix, et finalement la corne d’abondance, c’est le truc qui fait que tu deviens une sorte de, d’anxiété du choix, et au niveau des couples, il parle de cette génération des satisficers, c’est un mélange qui mélange satisfy et suffice – suffire et satisfaire. En fait euh, j’sais pas comment on pourrait appeler ça en français mais, c’est des gens qui choisissent en fait par défaut, par dépit en sachant que ce n’est pas forcément la meilleure option, parce que t’auras toujours mieux.
Tu vois c’est comme si j’dis j’peux pas avoir la plus belle meuf du monde. J’peux avoir cette meuf qui est la plus belle de mon quartier mais y a forcément une qui est encore plus belle qu’avant. Mais ça c’est puissance mille quoi tu vois ? Et il parle de ses parents qui, qui ont été, qui sont issus d’un mariage arrangé, qui pour nous, notre génération, c’est la pire des horreurs quoi, qu’on te force à te marier à qqun. Mais les sondages, les études qu’il, qu’il a suivis, qu’il a réalisés, montrent que y a pas plus de malheur… les couples au mariage arrangé ne sont pas plus malheureux que les couples d’aujourd’hui qui se sont rencontrés euh après avoir une vie sexuelle euh très très variée, très remplie jusqu’à trente, trente-cinq ans, et qui après se posent quoi tu vois ? Et qu’c’est tous des problèmes différents, donc c’est à la fois désespérant et rassurant à la fois, en disant que quelle que soit la génération ils ont pas le truc. Mais cette génération qui a vraiment le choix, l’abondance du choix s’retrouve face à un autre type de problème quoi.
* Patrick acquiesce *
HENRY – Voilà. C’était… c’est intéressant. Donc euh, Masters of None, cette série, elle est dans la… c’est un peu une application en épisodes, de tous les enseignements de ce livre, donc je… j’vous conseille vraiment de le lire. C’est Modern Romance, moi j’l’ai acheté sur le truc de iBooks d’Apple, et c’est vraiment passionnant à lire.
Voilà Patrick, c’est la fin de ce numéro 0,1,5 hein ? * smooth jazz music * On a, on s’est étiré, on est parti dans tous les sens mais on va essayer de de de mettre de l’ordre dans tout ça. Merci d’avoir écouté ! C’est un plaisir dingue et c’est vraiment un truc que j’voulais faire depuis longtemps, et euh on va mettre le temps à trouver notre manière de faire etc. mais je sais qu’on va s’retrouver plein d’fois, et … et si ça vous a plu parlez-en autour de vous. C’qui est bien avec les podcasts c’est qu’vous vous abonnez sur iTunes et avoir les nouveaux épisodes à chaque fois. Et si vous avez le moral à zéro, si vous avez envie d’vous changer les idées, et de parler avec nous, bin n’hésitez pas à écouter Riviera Détente.
Voilà. Je vous souhaite une bonne journée ou une bonne soirée. Salut Patrick ! Merci d’avoir été là avec moi. »
PATRICK – Salut !
HENRy – Bisous les amis ! 

* Jazz *