Riviera Détente

#9 – Florida Chill

Non mais vas-y continue, je suis curieux !

Raphael Ruiz

Henry Michel et Raphael Ruiz cĂ©lĂšbrent le REEL retour des beaux jours en parlant d’une adaptation cinĂ© d’un passage de la vie de HM, mais aussi en dissertant sur les accents. Des Ă©tranges accents hybrides, du faux accents sudiste de Benoit Magimel, et du vrai de pĂ©pĂ© Micoulin. Nous parlerons aussi de plans skets, de sylphides, du village oĂč se trouvent les plus belles femmes au monde, d’un insecte qui fait beaucoup de bruit avec sa bite, nous faisons un tour dans l’Ă©pisode 15: nous cĂ©lĂ©brons la vie, tout simplement.
Les podcasts dont Henry Michel a parlé :
– After Hate www.afterhate.fr/
– Comedy News Weekly Podcast : comedynewsweekly.com/category/podcasts/

*** Désolé pour les petits pets sonores, on cherche le coupable***

CLIQUEZ ICI POUR LA RETRANSCRIPTION

EPISODE 9 – FLORIDA CHILL

* Musique *

RAPHAEL – Riviera DĂ©tente
 Avec Henry Michel
 Je suis Raphael Ruiz, en direct de la Lambda Cave.
HENRY – Oooouh respirez. Quand le festival de Canne arrive, quand Roland Garros arrive, c’est une sorte de, de coup d’envoi symbolique, celui des beaux jours qui commencent. Des vrais beaux jours, ceux qui vont emmener avec eux le soleil, le vin rosĂ© qui coule sur vos mentons, et des couleurs qui reviennent sur vos jolis petits museaux, qui vous donnent des teints de pĂȘche, d’abricot et de tomate, et transforment les foules en, en petits vergers, en petits potagers. La France va reprendre ses couleurs, les terrasses vont fleurir
 Ici, Ă  Canne, cela a dĂ©jĂ  commencĂ© ces jours-ci sur la Croisette hein, t’as de, de fines laniĂšres viennent, viennent enlacer les, les Ă©paules et les chevilles des femmes, avec leurs petits ongles tout vernis aux pieds, ces, ces orteils qu’elles s
 Les hommes ouvrent quelques boutons Ă  leur chemise et, et de l’autre cĂŽtĂ© des barriĂšres nous mangeons des glaces en nous embrassant. Riviera DĂ©tente, de Monaco Ă  Saint Tropez, bonjour Ă  tous, je suis Henry Michel, nous allons passer une heure ensemble pour parler de l’actualitĂ© de notre belle rĂ©gion, nous dilater la membrane, les membranes ! Vous allez voir qu’avec le soleil elles vont s’épanouir, comme des spinnakers dĂ©ployĂ©s qui claquent au vent.

* musique *

HENRY – On a un invitĂ© mais euh
 C’est la deuxiĂšme fois qu’il vient en peu de temps en fait. C’est Raphael !
RAPHAEL – Ouais !
HENRY – Alors. Pour ĂȘtre honnĂȘte, euh alors. Raphael il Ă©tait venu y a pas longtemps en fait, et parce que il vient pas souvent d’habitude, et euh genre euh, euh il a aprĂšs, un mois aprĂšs de pile il revient, et il dit Ouais salut j’pourrais on refaire une Ă©mission euh et tout ? J’suis mĂ©ga chaud. J’ai fait euh ouais. Ouais. Et j’savais pas
 est-ce que ça va ĂȘtre toutes les trois semaines ou
 ?
RAPHAEL – Bin, tous les jours fĂ©riĂ©s, j
 je viens ! En mai, en mai ça s’accumule.
HENRY – Suivez le calendrier catholique, grñce à Raphael Ruiz.
RAPHAEL – C’est l’Ascension ! Eh oui.
HENRY – DĂšs qu’il y a une fĂȘte religieuse, c’est
 t’auras une Ă©mission de Raphael. Au lieu de faire des chroniques sur la nature, tu devrais faire des chroniques sur JĂ©sus.
RAPHAEL – Sur JĂ©sus.
HENRY – Parce qu’en fait, t’es super raccord. Ouais donc euh, Ă©coute. Euh
 avec plaisir ! Tu as Ă©tĂ© bien accueilli, mais attention Raphael ! C’est pas l’auberge espagnole ici ? L’autre, il appelle, ouais, ça y est, je reviens, et tout

RAPHAEL – On fait une Ă©mission. Paf !
HENRY – Alors moi je, j’accepte de bon cƓur, parce que j’ai pris beaucoup de plaisir avec toi la derniĂšre fois, et surtout, Patrick euh, j’ai pas de nouvelles de lui.
RAPHAEL – Aïe.
HENRY – Alors on s’est pas clashĂ© hein, rassurez-vous mais, il dĂ©mĂ©nage, et euh
 J’ai pas eu de nouvelles de lui depuis euh, facilement une semaine. C’est chaud hein ?
RAPHAEL – Oui.
HENRY – Mais euh, il m’a envoyĂ© un petit message pour me dire que, lĂ  oĂč il Ă©tait, il avait pas encore, y avait pas encore Internet. C’qui est fou. Parce que moi c’était la premiĂšre chose que je regarde, quand j’ai, quand je visi, quand j’ai visitĂ© pour acheter une nouvelle maison, j’me suis renseignĂ© sur, savoir l’égil-l’éligibilitĂ© Ă  la, Ă  la fibre euh, le, la maniĂšre dont ça capte la 4G, et tout, et je jure mes grands dieux que si y avait pas eu, si c’est par exemple ça avait Ă©tĂ© un terrain en edge, j’l’aurais pas acceptĂ©.
RAPHAEL – EN edge ouais.
HENRY – Et, et, il Ă©tait
 il Ă©tait pas Ă©ligible Ă  la fibre, il Ă©tait dans une espĂšce de frontiĂšre, et un jour je raconterai l’anecdote de mon installation de la fibre, qui mĂ©rite d’ĂȘtre un film, au cinĂ©ma. C’était Ă©pique. Grosso modo, spoiler alert, c’est grĂące Ă  moi que toute la vallĂ©e de ma colline, euh, possĂšde la fibre, parce que, avec un, un
 intervenant SFR, SFR mandatĂ©, c’était un mec un peu marlou, et la premiĂšre fois il m’a dit euh
 Vas-y M’sieur c’est pas possible on peut pas
 on peut pas installer la fibre euh, du tout, c’est, le relai, le seul relai qu’il y a il est tout en haut de la rue. *en chuchotant* J’lui dis vas-y ! On installe et tout, on descend. Et y a combien de pylĂŽnes et tout ? *voix normale* Et en fait, il m’a dit : Non. Le seul moyen pour que je descende toute la bobine sur la rue, il faudrait couper des branches qu’y a dans la, dans la rue. J’dis Ă©coute, j’appelle un dĂ©broussailleur, et on s’donne rendez-vous dans quinze jours. Tu dis Ă  SFR et tout, on refait, on redresse un rendez-vous. Et j’ai fait venir un dĂ©broussailleur pour dĂ©broussailler les branches, mĂȘme qui, des arbres qui Ă©taient pas Ă  moi
 dans la rue, jusqu’en haut de la rue, ensuite le mec est revenu il Ă©tait mort de rire

RAPHAEL – Mort de rire !
HENRY – 
ils ont dĂ©coupĂ© les branches

RAPHAEL – Franchement j’suis mort de rire.
HENRY – C’était ça. N’exagĂšre pas dans l’imitation euh rac

RAPHAEL – Raciste !
HENRY – Et ensuite on a
 il est venu en camionnette, et, j’vous jure qu’c’est vrai, j’ai, je, je tenais la espĂšce de gigantesque bobine en bois, avec la fibre, on a descendu Ă  la main cette putain de fibre, c’est-Ă -dire que chaque bit de cette fibre que je reçois j’peux vous dire que j’l’ai accouchĂ© quoi. On a descendu toute la rue, je tenais l’échelle, il a fait quatre ou cinq pylĂŽnes, c’était littĂ©ralement, comme les, les explorateurs qui viennent
 tu vois, ouvrir les paysages des jungles et tout. Je crois qu’dans vingt ans y aura une statue de moi dans c’quartier, qui, qui, qui parle de moi co, comme de Magellan qui a amenĂ© la fibre Ă  ces sauvages euh, de la vallĂ©e.
RAPHAEL – Mais t’as pas dit qu’t’en parlerais dans une autre Ă©mission ?
* rire *
HENRY – Oui parce qu’il manque, il manque plein d’épisodes !
RAPHAEL – Ah !
HENRY – Non, non, il manque plein d’épisodes

RAPHAEL – C’est la version courte ?
HENRY – Il manque le cĂŽtĂ© oĂč, alors on a dĂ©roulĂ© la fibre jusqu’en bas, et ensuite j’ai un jardin, et, tout, c’était compliquĂ© de la
 on l’a faite traverser le jardin, c’est-Ă -dire que mĂȘme maintenant, vous regardez mon jardin, y a un fil noir

RAPHAEL – Non mais raconte pas !
HENRY – Mais si, mais c’est pas grave ! C’est un, on est dans le futur, on est dans l’épisode quinze

RAPHAEL – Ah ! D’accord.
HENRY – 
oĂč je raconte cet Ă©pisode.
RAPHAEL * avec une voix de robot * – Bonzour.
HENRY * avec une voix de robot * – Bonjour.
* rires *
HENRY * en riant * – On est dans le futur, on est dans l’épisode quinze, c’est-Ă -dire dans quatre mois, on est dĂ©jĂ  des robots !
RAPHAEL – Y a eu un bond incroyable !
HENRY * avec une voix de robot * – Bonjour !
* rires *
HENRY * avec une voix de robot * – Je suis
 On a quatre mille visites.
* rires *
HENRY – C’est cool l’épisode quinze. Waaaaaaw on est dans le futur, c’est incroyable. J’crois qu’c’est la premiĂšre fois dans l’histoire du podcast. On est dans l’épisode quinze.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et, c’est fou parce que, il a suffi de le dire et on y est.
RAPHAEL – Et le fichier audio est toujours cool, malgrĂ© tous les trucs euh

* rires *
HENRY – Oui, et le fichier audio n’a pas bronché 
RAPHAEL – Non, c’est encore

HENRY et RAPHAEL – C’est incroyable !
HENRY – Ohlala
 Alors Ă  ce rythme-lĂ  l’épisode quinze, t’es dĂ©jĂ  venu sept ou huit fois dans l’émission.
RAPHAEL – Oui.
HENRY – Non mais alors voilĂ . Et on a, donc, si, puisque c’est l’épisode oĂč j’raconte l’histoire de la fibre, euh et
 donc la fibre traverse tout le jardin. On a fait un putain d’trou dans l
 dans l
 dans le grenier. Elle passe Ă  travers le grenier, mais c’est un truc de sauvage. C’est euh
 Bogota. Et elle descend. Et pile, elle arrive par un trou dans le plafond, direct Ă  ma box dans la tĂ©lĂ©. Et quand on a allumĂ© la box, et que la fibre est apparue, on s’est serrĂ©s dans les bras, le mec et moi, alors qu’lui il en avait rien Ă  foutre, mais c’était un truc euh, il, ça le faisait marrer, parce qu’il avait jamais insistĂ© autant pour installer la fibre chez quelqu’un. Alors mĂ©fiez-vous quand on vous dit vous ĂȘtes pas Ă©ligibles et tout. Si vous tombez sur le bon intervenant, quelqu’un qui a un, qui a une petite lueur d’espoir dans les yeux, vous pouvez y arriver. Et c’est ça qui est beau. Et c’est ça qu’j’voulais, le message que j’voulais faire passer pour cette putain d’émission. VoilĂ , c’est la fin de l’épisode quinze, euh, Raphael, j’propose une expĂ©rience extraordinaire

RAPHAEL – Ouais ?
HENRY – 
c’est de retourner dans le passĂ©.
RAPHAEL – Ok. On va parler à l’envers trùs vite tout c’qu’on a dit ?
HENRY – Non.
RAPHAEL – Ah.
HENRY – Euh, c’était quoi ? des
 C’est Ă  quel Ă©pisode qu’on avait parlĂ© des
 euh, d’aller dans le futur ?
RAPHAEL – Ah les, conversations ?
HENRY – Le neuf. Riviera DĂ©tente neuf.
RAPHAEL – Ah d’accord, j’ai compris !
HENRY – Allez

HENRY et RAPHAEL – WOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOHOOOOOOOOOOO
HENRY – C’est nul. C’qui est marrant, c’est que pour y aller on n’a absolument pas fait de bruit, mais la chute est beaucoup plus violente.
RAPHAEL – C’était super doux. Le retour est hard core.
HENRY – Ah ça y est, j’suis revenu. C’est incroyable.
RAPHAEL – Aah.
HENRY – C’est scien
 C’est, on fait un peu de la science-fiction un peu dans cet Ă©pisode.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Bref, pourquoi j’ai fait cette parenthùse ? Oui, pour dire donc, Patrick n’a pas Internet.
RAPHAEL – Non.
HENRY – Et euh
 Donc ça m’fait un Ă©pisode en stock avec toi, Ă©coute tranquillou

RAPHAEL – Ouais, ouais.
HENRY – J’ai d’autres invitĂ©s euh, sous, sous la main, et puis en plus y a le festival de Cannes, il va y avoir plein de parisiens qui vont venir etc. quoi, tu vois ?
RAPHAEL – Ouais. Ah ouais ! D’accord ouais.
HENRY – VoilĂ . Et Patrick euh, il est passĂ© juste avec Marie la derniĂšre fois pour une Ă©mission, et euh, il t’a foutu, je pense, une honte nationale.
RAPHAEL – Oui, bon, Ă©coutez euh

HENRY – Une honte nationale puisqu’il a avouĂ© que, que tu pleurais, quand il te donnait des cours de piano, comme un, je cite hein, comme un…
HENRY et RAPHAEL – 
bĂ©bĂ© cadum !
HENRY – Est-ce que tu as, tu as un droit de rĂ©ponse par rapport Ă  ça hein.
RAPHAEL – Oh bin Ă©coutez oui. Euh
 non mais attends, dĂ©jĂ , c’est quoi le plus triste ? C’est
 de pleurer ou de faire pleurer quelqu’un ? Un enfant.
* rires *
RAPHAEL – C’est affreux.
HENRY – Connaissant Patrick, je vois absolument pas par quelle maniùre il pourrait faire pleurer un enfant.
RAPHAEL – C’est ça, c’est affreux, je me rappelle trĂšs bien, moi je pleurais, lui il Ă©tait adorable, et j’arrĂȘtais pas de pleurer, et je pleurais.
HENRY – Mais pourquoi tu pleurais ?
RAPHAEL – Mais j’étais trop petit, c’était chiant euh, solfĂšge, do, rĂ©, mi, fa, sol

HENRY – Ouais, tu diras ça à Volvang Amadeus Mozart par exemple.
RAPHAEL *en riant* – Volvang ! Wolgang !
HENRY – Ah mais ça c’est suivant la prononciation. J’pense que, en Allemagne on dit « Volfang ».
RAPHAEL – Volfank.
HENRY – Tu prononces pas les « g ».
RAPHAEL – Ah là, ça le fait mieux !
HENRY – Folfrank.
RAPHAEL – Folfrank.
HENRY – Et euh
 mouais mais tu diras ça Ă  Mozart, qui Ă  trois ans compo
, composait dĂ©jĂ  des opĂ©ras.
RAPHAEL – Oui, oh, putain.
HENRY – VoilĂ . Bin tu pourras en tout cas tu t’es bien tapĂ© la honte, ça t’a bien cassĂ© la baraque.
RAPHAEL – Ouais. Il m’a tuĂ©.
HENRY – En tout cas, euh
 DĂ©marrage en trombe pour l’épisode avec Marie, mais, spoiler, j’suis sĂ»r, ça fera quatre mille vues. En fait, j’ai dĂ©couvert, y a des mĂ©decins qui disent qu’une bonne grippe, non, une grippe longue, ça dure dix jours, et une grippe courte ça dure dix jours. J’aime beaucoup cette expression. Eh bin un bon Ă©pisode de Riviera DĂ©tente ça fait quatre mille vues, un mauvais Ă©pisode de Riviera DĂ©tente

RAPHAEL – Ça fait quatre mille vues.
HENRY – C’est ça qui est trĂšs, trĂšs bien. Donc euh
 ap
 j’ai plus aucune pression, j’suis complĂštement, j’suis cassĂ© de l’intĂ©rieur. J’suis cassĂ©. J’suis cassĂ©, parce qu’on arrive Ă  une histoire de maturitĂ©, je sais que quand on arrive aux quatre mille c’est fini, c’est une malĂ©diction. J’ai dĂ» un jour Ă©craser une vieille indienne.
RAPHAEL * en riant * – Une vieille indienne ! Ouais.
HENRY – C’est les indiennes qui font des malĂ©dictions, une vieille gitane !
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Ou les deux. Une indienne et une gitane qui marchaient ensemble….
RAPHAEL – Les deux en mĂȘme temps. On dirait une blague. Une indienne et une gitane marchaient ensemble

HENRY * en riant * – C’est une indienne et une gitane qui marchent ensemble
 Est-ce que dans l’histoire y a un gitan, qui, qui s’est fait copain avec un indien, parce que je sais que les gitans ils ont beaucoup de T-shirts avec des
 Johnny, avec des indiens avec des plumes et tout. Donc s’il faut, ils ont fait un salon

RAPHAEL * en riant * – Ils ont un salon
 Vas-y, continue ! J’suis curieux.
* rires *
HENRY – Les gitans, c’est ???, ils ont souvent des T-shirts avec Johnny et des indiens

RAPHAEL – Oui.
HENRY – 
Donc c’est pas improbable qu’il y ait des gitans qui sympathisent avec des indiens.
RAPHAEL – Ah bin ouais, ouais, ouais.
HENRY – Voilà.
RAPHAEL – Ça s’est fait.
HENRY – Donc c’est pas complĂštement fou que, ils vont Ă  un salon euh, de la musique country oĂč y a des indiens, les gitans sympathisent, y a deux vieilles, on leur dit d’aller chercher le pain, elles traversent, en parlant, des
 * avec un drĂŽle d’accent * Alors je vais vous montrer le quartier

RAPHAEL – Ah elles sont du sud quand mĂȘme ?
HENRY – Non, ah les gitanes, c’est une gitane

RAPHAEL – Ah ouais.
HENRY – 
sĂ©dentarisĂ©e hein !
RAPHAEL – D’accord.
HENRY * avec son drĂŽle d’accent * – Alors voilĂ , ça c’est ça le quartier et tout. *voix normale* Et lĂ  moi j’passe en voiture et BAM ! Je les Ă©crase. Et lĂ  elles m’ont dit euh, malĂ©diction !
RAPHAEL * en riant * – MalĂ©diction !
HENRY – Donc ça veut dire, elles sont mortes sur le coup mais leurs, leurs esprits. VoilĂ . Donc la malĂ©diction, c’est la malĂ©diction des quatre mille.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Donc euh
 Pffff

RAPHAEL – À la limite, pas de pression, tu te

HENRY – Ah mais non, du coup, ahlala mais

RAPHAEL – Aucun espoir !
HENRY – Ohlala !
* rires *
HENRY – Aucun.
RAPHAEL * en riant * – Ohlala.
* rires *
RAPHAEL – Quatre mille.
HENRY – Non mais euh
 aprĂšs, non, le seul truc pour, euh
 les chemins lĂ , pour augmenter
 c’est : soit tu fais, tu dis un truc super polĂ©mique

RAPHAEL – Ah ouais

HENRY – Mais ça c’est pas le genre de l’émission.
RAPHAEL – Le buzz.
HENRY – Le buzz, c’est-à-dire euh Oooouuuaaaaaiiiiiiis euuuuuh, j’sais pas quoi.
RAPHAEL – Ouuuaaaaiis…
HENRY – Un truc qui commence par Ooouuaaiiis euuh.
RAPHAEL – Ouuaaaiiis euuh des trucs

HENRY – Soit euh, par exemple, les journalistes font des articles, tu vois ? Des sites. Et c’est ça qui m’a
 qui me rend fou ! C’est que, 90% de, de l’auditoire de Riviera DĂ©tente, c’est des gens ils bossent Ă  la radio, dans la presse, et tout, et ils m’envoient des messages, t’sais ? Ah j’adore ton Ă©mission, c’est gĂ©nial ! Maintenant je te laisse, je vais Ă©crire un article sur Cyril Hanouna et sur euh

RAPHAEL – Aaah ouais ! Faudrait qu’on te donne un coup de main quoi ?
HENRY – Moi j’fais « Hum hum ! ». Non mais j’peux pas parler de Riviera DĂ©tente, t’es un pote, personne comprendrait ! * avec un drĂŽle d’accent * Eh bin alors, je suis plus ton pote ! * voix normale * Non mais voilĂ , j’ai plus aucune pression, j’m’en fous, vas-y parle, j’m’en

RAPHAEL * en riant * – Parle. J’ai ré 
HENRY – VoilĂ . Donc, fais gaffe, ne sois pas trop sĂ»r de toi hein !
RAPHAEL – Non, non, non. Et j’ai une question, un peu
 pour le film de
 de la fibre : tu vois qui dans ton rîle ?
* rires *
RAPHAEL – Je suis curieux. Tu vois qui dans ton rîle ?
HENRY – Franchement, alors

RAPHAEL – Film français ou euh
 ?
HENRY – L’intervenant euh
 Djamel Debbouze ce serait
 un acteur
 pour le, non, vraiment ça dĂ©pend l’installateur fibre.
RAPHAEL – Ah d’accord.
HENRY – Euh
 J’sais pas
 Ah ! Euh comment il s’appelle euh ? J’verrais bien euh
 comment il s’appelle ce con ? Le comique noir là euh
 qui parle fort
 trùs fort.
RAPHAEL * en riant * – Qui parle fort ! Oui. Ah, un amĂ©ricain ?
HENRY – Oui.
RAPHAEL – Ah ! Euh, Chris Rock ?
HENRY – Chris Rock.
RAPHAEL – Ah tu vois la version amĂ©ricaine directe !?
HENRY – Non ! Non, mais le
 l’intervenant SFR c’est Chris Rock.
RAPHAEL – D’accord.
HENRY – C’est euh
 C’est
 Il est
 c’est un angl, un amĂ©ricain. C’est pour ça qu’il est cool !
RAPHAEL – Ah ouais, d’accord !
HENRY – Parce qu’y a que des intervenants français, et lui c’est un amĂ©ricain, il est venu en France pour suivre sa copine

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – 
et il a trouvĂ© ce job, parce qu’il installe la fibre aux states, et donc voilĂ . Et lĂ  il voit un mec, ah un peu cool, pour une fois, et il dit je vais tout faire pour l’aider. Et c’est
C’est, ce film raconte comment on a installĂ© la fibre chez moi. Alors, dans mon rĂŽle

RAPHAEL – Ouais

HENRY – 
si j’suis pas dispo, pour enregistrement, parce que j’serais pas contre prendre un cachet pour euh, jouer mon propre rĂŽle.
RAPHAEL – Avec Chris Rock, ouais.
HENRY – Alors. Ça dĂ©pend, c’est un peu comme les trucs sur Internet, ils disent, comme mes parents me voient, comme mes amis me voient, etc.
RAPHAEL – Ah oui.
HENRY – Mes amis verraient une sorte de Patrick Timsit, tu vois ?
RAPHAEL *en riant* – Affreux.
HENRY – Moi j’verrais, moi j’verrais Mark Ruffalo, tu vois, ou

RAPHAEL – Ah ouais !?
HENRY – Euh, euh

RAPHAEL – TĂ©nĂ©breux ?
HENRY – Non, comment, j’adore celui qui fait euh, euh, Negan dans, dans Walking Dead là euh
 que
 euh
 j’me rappelle plus comment il s’appelle, trop beau, un mec super beau.
RAPHAEL – ???
HENRY – Beau et tĂ©nĂ©breux tu vois ?
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Mais, mais, mais il peut ĂȘtre facĂ©tieux. VoilĂ . Et puis y a pas d’autre acteur, c’est un film petit budget hein, parce qu’y avait que moi et lui hein.
RAPHAEL – Oui, oui, oui.
HENRY – Y a p’t-ĂȘtre une voix tĂ©nĂ©breuse qui, qui parle du, de la SAV SFR euh

RAPHAEL – Ça peut ĂȘtre une piĂšce de théùtre en fait ? C’est vraiment

HENRY * en riant * – Ça pourrait ĂȘtre une piĂšce de théùtre.
* rires *
RAPHAEL – Ah mais toujours avec Chris Rock.
HENRY * imitant Chris Rock ? * – AAA MEEEEN NE NAAAAA NE NAAAAA
* rires *
HENRY – Non, non ! PiĂšce de théùtre c’est pas les mĂȘmes acteurs. J’mets, j’mettrais euh, j’mettrais des trucs plus euh

RAPHAEL – Ah. D’accord. ComĂ©die française.
HENRY – J’mettrais euh, euh, comment il s’appelle ? Euh
 J’connais pas. J’connais pas les comiques français euh
 Oui, on pourrait mettre euh, JĂ©rĂŽme Commandeur

RAPHAEL – Ah !
HENRY – 
dans le rĂŽle du dĂ©panneur

RAPHAEL – Ah j’ai cru de toi !
* rires *
HENRY *en riant* – Ouais, on a le mĂȘme parcours ! On a le mĂȘme parcours au niveau pondĂ©ral. C’est vrai. Non, tu vois ? Ah oui, JĂ©rĂŽme Commandeur dans mon rĂŽle, et, et, il jouerait aussi le rĂŽle du dĂ©panneur.
RAPHAEL – Ah ! Ouais. RĂŽle Ă  Oscar ça. Enfin non, c’est du théùtre.
* rires *
HENRY – Le mec, ça fait neuf fois qu’il prĂ©pare un théù  la piĂšce en disant putain, rĂŽle Ă  Oscar les mecs, rĂŽle Ă  Oscar. Et dit mais
 c’est pour le théùtre, y a pas d’Oscars. VoilĂ .
RAPHAEL – Les Moliùres !
HENRY – Euh, qu’est-ce que je voulais dire ? Mais j’me rends compte que j’ai mis un acteur amĂ©ricain aussi, pour euh, pour mon rĂŽle en fait.
RAPHAEL – Oui, oui, t’es parti direct euh

HENRY – Donc on pourrait le faire direct aux States le film.
RAPHAEL – Ouais, ouais.
* rires *
HENRY – The
 The Valley. The History of how fibre euh
 arrived.
RAPHAEL – Ah ouais

HENRY – Tu vois ? Et euh, le mec il ferait, alors ce serait Ă  l’amĂ©ricaine, donc le mec ferait un podcast dans son garage, mais ce serait un peu mieux, il ferait genre 6000

RAPHAEL – Ah ouais ! 6000 vues

* rires *
HENRY – Ça s’appellerait euh
 Ce serait dans le New Jersey, l’équivalent de la CĂŽte d’Azur un peu ici quoi, euh Californie ! Non, Californie

RAPHAEL – Californie !
HENRY – Ça s’appellerait California euh

RAPHAEL – Ah Floride, avec les vieux p’t-ĂȘtre
 Floride.
HENRY – C’est vrai, putain, c’est horrible.
RAPHAEL – C’est tordu.
HENRY – Maintenant que t’as un regard de Parisien, tu, tu, tu es plus
 plus objectif quoi. Floride.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Florida DĂ©tente. Non. Comment ils disent ? Florida Relax. Non.
RAPHAEL – Relax. Chillax. Chill.
HENRY – Florida
 Florida Chill.
RAPHAEL * en riant * – Florida Chill !
HENRY – Voilà. Donc ce serait quel acteur pour moi ? Mais
 Shia Labeouf.
RAPHAEL – Le
 Ah tu dis Shia La BĂ© Ouf ?
HENRY – Tu dis comment toi ?
RAPHAEL – T’as dis quoi ? Shia LabĂ©of ! Je sais pas, je sais jamais comment on dit.
HENRY – Ah bin

RAPHAEL – Shia Le BƓuf moi j’dis.
HENRY – Non, non, non, c’est Shia LaBĂ©Of.
RAPHAEL – LaBĂ©Of.
HENRY – C’est Shia Labeouf. Un p’tit Shia Labeouf euh, avec la barbe et tout euh

RAPHAEL – Tranquille.
HENRY – Il fait euh, Florida, Florida Chill.
RAPHAEL – Florida Chill.
HENRY – Et euh, il a pas la fibwe, et euh, il appelle un truc et c’est euh

RAPHAEL – Chris Rock !
HENRY – Chris Rock.
RAPHAEL – Il assure.
HENRY – Putain ça ferait trop bien le truc ! Et c’est le long combat de

RAPHAEL – Ça marcherait grave en fait !
HENRY – 
le long combat de Shia Labeouf pour amener sa putain de fibre dans la vallĂ©e.
RAPHAEL – Mais, attends, c’est une comĂ©die ?
HENRY – Ouais, non, ouais !
RAPHAEL – Ou c’est un

HENRY – Ça peut ĂȘtre drama des fois parce que, s’il a pas la fibre, il peut pas faire son Ă©mission.
RAPHAEL – Ah !
HENRY – Il a Ă©tĂ© virĂ© d’une station locale, on va dire

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – C’était une ancienne star quoi. Et, et, donc il veut f
 la
 il a besoin de la fibre pour faire son Ă©mission.
RAPHAEL – C’est un buddy movie plutît, c’est euh

HENRY – Non, non, non, ouais
 Ouais, ouais, on peut appeler ça
 Mais alors il faut qu’ils passent du temps plus ensemble, parce que moi mon installateur, j’ai passĂ© euh, deux fois deux heures avec.
RAPHAEL – Ouais. Ah ouais.
HENRY – Ce serait comme dans Heat, oĂč y a qu’une confrontation au final Ă  la fin entre

RAPHAEL – Ah oui, oui, oui.
HENRY – Non, tu verrais les deux parcours croisĂ©s, mais faudrait un enjeu aussi pour l’installateur. Ou alors l’enjeu c’est que sa
 par exemple sa
, sa femme est en prison

RAPHAEL – Ouais
Qui ? La femme de qui ?
HENRY – De
Chris Rock.
RAPHAEL – Ah.
HENRY – Et euh, le seul truc qui la distrait c’est d’écouter, c’était d’écouter

RAPHAEL – Ah ouais !
HENRY – 
les Ă©missions euh, du mec, qui, qui s’est fait virer de la radio.
RAPHAEL – C’est beau.
HENRY – et donc euh
 une fois qu’il a rebranchĂ© le cĂąble, on voit un split screen comme ça entre le mec qui reprend le micro, qui reparle dedans, et sa femme en cellule, en orange, et qui Ă©coute le truc et une larme qui coule sur son visage comme ça, et
 Chris Rock, de, Ă  travers la fenĂȘtre Ă  barreaux, il, il fait un grand coucou comme ça.
RAPHAEL – Oh c’est beau, putain !
HENRY – C’est beau hein ?
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Putain, Florida Chill.
RAPHAEL – C’est la Floride.
HENRY – Alors si vous travaillez dans la production, euh
 en AmĂ©rique, ouais, et que vous entendez ça, on est, on est, je suis, on peut pas dire que j’sois pas cher, j’suis un, j’ai, le prix
 le prix de la viande. Vous en avez

RAPHAEL * en riant * – Le prix de la viande

HENRY – Vous en avez pour votre argent. Voilà. Mais euh, ce sera
 c’est, en retour sur investissement, avertissement

* rires *
RAPHAEL * en riant * – Avertissement.
HENRY * en riant * – Retour
 sur
 Retour
 * avec l’accent sĂ©rafade * Retour sur avertissement ! J’peux vous dire qu’vous en avez pour votre argent.
* rires *
HENRY – Voilà. Donc euh les appels sont ouverts.
* silence *
* rires *
HENRY * en riant * – On a un premier appel. On a un premier appel d’un producteur, allî ?
RAPHAEL – Ah j’vais produire, attends, j’suis producteur. Allî oui ?
HENRY – Bonjour.
RAPHAEL – Bonjour. J’suis amĂ©ricain.
* rires *
HENRY – Vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© par mon film ?
RAPHAEL – Écoutez euh
 oui, j’suis en Floride euh

HENRY – Vous Ă©tiez pas obligĂ© d’ĂȘtre en Floride pour acheter le film hein ! D’ailleurs c’est mauvais signe, parce que la production euh
 cinĂ© en Floride, Ă  moins que ce soit du porn, y a pas grand-chose hein !
RAPHAEL – Excusez-moi, vous parlez à un producteur
 Direct tu mets
 direct tu dis non c’est pas un bon plan.
HENRY – Tu m’as jamais entendu parler aux, aux producteurs dans la vraie vie. C’est un peu ça, Ă  chaque fois. Hum
 Je prĂ©fĂ©rerais travailler avec quelqu’un qui soit
 Ă  Hollywood, s-il-vous-plaĂźt, alors au revoir.
RAPHAEL – Au revoir !
* rires *

* Musique : The Beat Goes On *

HENRY – Ouais. Alors Raphael, je, je, maintenant je propose un petit peu aux auditeurs et Ă  nous-mĂȘmes euh, un grand bol de Provence.
RAPHAEL – Ah !
HENRY – Un gigantesque bol de Provence. Avec une archive audio familiale, qui concerne

RAPHAEL – Hoho putain

HENRY – 
ton arriĂšre-grand-pĂšre

RAPHAEL – Ouais

HENRY – 
qui est Papy Micoulin.
RAPHAEL – Ouais ! Ouais, ouais.
HENRY – Tu l’as jamais connu toi ?
RAPHAEL – Non, mais ouais

HENRY – Bon. Bin moi j’ai connu Papy Micoulin. Alors, Micoulin, c’était
 J’vous ai parlĂ© de Lulu en fait, et Lulu c’était, donc c’était le papa de ma maman, hein ? Et, mais, disons que il avait
 il aimait beaucoup les femmes et il est pas forcĂ©ment restĂ© tout le temps auprĂšs de ma grand-mĂšre

RAPHAEL – Non !
HENRY – Donc ma grand-mĂšre s’est remariĂ©e, enfin, j’crois mĂȘme pas qu’elle s’était remariĂ©e avec Lulu hein, elle s’est mariĂ©e avec un homme qui s’appelait, alors euh, Micoulin. Et c’est, euh
 la carte postale du pĂ©pĂ© provençal. C’est euh, le souvenir que j’ai de, liĂ© Ă  la Provence le plus puissant, le plus intact, le plus pur, une gueule Ă©crasĂ©e, euh le bĂ©ret, et euh, des anecdotes incroyables. C’est le, le, la quintessence de l’identitĂ© provençale pour moi. C’est un monsieur qui a vĂ©cu Ă  Six-Fours toute sa vie, Six-Fours-les-Plages, Var, qui bossait Ă  l’usine, qui
 et il lui manquait un pouce !
RAPHAEL – Ah ouais ?
HENRY – Il avait perdu son pouce à
 euh
 il avait perdu son pouce Ă  l’usine, il faisait des tuiles je crois, sans dire de connerie, et euh, donc tout ce qu’il prenait c’est
 comme quoi, tout le monde dit que ce qui distingue l’homme des animaux c’est les pouces opposables, bin lui il arrivait bien Ă  se dĂ©brouiller sans pouce, il prenait son cafĂ© avec l’index, et tout ça, tu sais
 Et euh, c’était un personnage extraordinaire, et mon pĂšre a eu la bonne idĂ©e de l’enregistrer, euh

RAPHAEL – Ah oui.
HENRY – Y a des annĂ©es, des annĂ©es, et des annĂ©es, et il raconte son noĂ«l. Alors, l’archive audio est un peu euh
 est un peu accĂ©lĂ©rĂ©e, * avec une voix bizarre * parce que mon pĂšre n’a pas une voix comme ça. Mais avec euh l’enregistrement des cassettes, za vĂ© un pitit peu comme za, parze que bon ???. * avec sa voix normale * VoilĂ . Et donc il l’interroge sur euh, sur le noĂ«l en Provence, et sur le jour de l’an en Provence, Ă  l’époque

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – 
en 1906, et euh
 j’voulais, j’vous fais Ă©couter pas pour le sujet mais, pour la puretĂ© de l’accent provençal
 de, de cet interview, et c’est extraordinaire. Si
 ça vous changera des, des faux accents que vous pouvez entendre Ă  droite Ă  gauche. VoilĂ . * pause * Je pense mĂȘme que certaines personnes peuvent ne pas comprendre littĂ©ralement ce qu’il va dire

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Dans ce, dans cet extrait, il parle du gibier qu’il le mangeait pour le soir Ă  l’époque pour le rĂ©veillon de noĂ«l, et il n’avait pas de frigo donc il le mettait dans une citerne, sans eau, il faisait faisander en fait, le gibier, et aprĂšs il le mangeait pour le soir, et il disait, il dit dans cet extrait qu’il n’avait pas de pĂ©trole pour se chauffer ! Ils avaient tout le temps, des, des, des, le nez qui, qui, le na barbelugue, c’est la morve

RAPHAEL – Ah !
HENRY – La morve de nez, et des euh
 c’est pas des papadelles ? Je me rappelle plus
 on va reg
 on va Ă©couter le
 l’extrait.

* extrait archive audio familiale *
PAPY MICOULIN : Y avait beaucoup de gibier Ă  l’époque, y avait un po piace ?, des liĂšvres, lapins, y avait le poulet

MAMY * chantant dans le fond * – Lalilalalalala

PAPY MICOULIN – Le gibier ça y en avait
 et le soir alors, d’ailleurs on le prĂ©parait bien avant, on le mettait dans la citerne, et pas dans l’eau hein ! On le mettait dans la citerne, pour qu’il soit au frais, parce que y avait pas de frigidaire

PAPA D’HENRY – Ah oui.
PAPY MICOULIN – Alors ???, y a pas de pĂ©trole, ???, des barbelugues lĂ  ! Qu’on en avait rien que le
 on en avait le nez plein, vous savez, des petites choses-lĂ  ? Les parpagoles qu’on appelle ?
* fin de l’extrait archive audio familiale *

HENRY – Alors
 Alors lĂ  il dit, t’as compris, il disait qu’il a, qu’il avait de la morve au nez quoi, littĂ©ralement, parce qu’ils avaient pas de, de, de truc, et donc il utilise des mots extraordinaires, c’est barbelugue ; barbelugue c’est la, la morvasse, et * pet sonore * parpayole, ça c’est un, un terme magnifique, parpagole c’était une monnaie, Ă  l’et
 en vieille Provence etc. Et donc ils disaient ça quand t’as les narines mouillĂ©es, tu sais ? Ça fait comme des piĂšces de monnaie ! C’est des parpayoles, c’est les, c’est les trucs comme ça, t’as le nez qui coule, quoi.
RAPHAEL – Ah ouais.
HENRY * avec l’accent provençal *– T’as les parpagoles ah j’ai le nez qui coule
 ??? Et alors maintenant il va parler du, du vin que son pùre servait

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – C’était un vin, une piquette quoi ! Qu’ils appelaient le vin fou, le vin qui rendait fou.
RAPHAEL * en riant * – Le vin fou !
HENRY * en provençal * – Le vin fouade.
RAPHAEL – Vin fouade !
HENRY – J’adore ce, ce, ces
 j’adore ce passage.

* extrait archive audio familiale *
PAPY MICOULIN – ??? donc toutes les fois qu’il allait tourner, il me met un canon. Un canon, c’était un canon de vin quoi. On appelait ça le, le vin fou, le vin fouade

PAPA D’HENRY – Le vin fou, oui.
PAPY MICOULIN – 
en patois, et avant qu’il ait fini que le, ??? il Ă©tait brazingue quoi, ???, sans en mettre en, sans ???, ??? ça voulait dire saoul quoi, ??? parce que il Ă©tait oulala, oulala, il Ă©tait fort hein !
PAPA D’HENRY – Il Ă©tait un peu gai quoi.
PAPY MICOULIN – Un peu gai quoi ! Un peu le nez rouge.
* fin de l’extrait archive audio familiale *

HENRY – Donc lĂ  il vient de dire que son pĂšre, littĂ©ralement, se, se, se bourrait la gueule, et lĂ , lĂ , lĂ  j’voudrais qu’on Ă©coute ce passage qui est magnifique, oĂč il parle de, de la famille qui venait Ă  noĂ«l avec lui, de la puretĂ© de l’accent varois, attention.

* extrait archive audio familiale *
PAPY MICOULIN – ??? qui sont morts, la tante Marie, y avait mon oncle Barbaroux de ???
* fin de l’extrait archive audio familiale *

HENRY – T’entends ça ? T’entends la contraction ? * tentant d’imiter l’accent varois de Papy Micoulin * Les ??? C’est inimitable ! Les
 c’est magnifique. On va réécouter.

* extrait archive audio familiale *
PAPY MICOULIN – ??? qui sont morts, la tante Marie, y avait mon oncle Barbaroux de ???
* fin de l’extrait archive audio familiale *

HENRY – * tentant d’imiter l’accent varois de Papy Micoulin * ??? * voix normale * Tu peux pas la refaire ! * Tentant d’imiter l’accent varois de Papy Micoulin * Mon oncle Brabaroux de ???
* RAPHAEL rit *
HENRY – C’est gĂ©nial. Et alors y a, lĂ , on est en mille neuf cent
 dans les anecdotes qu’il raconte on est en mille neuf cent
 six. Entre mille neuf cent six et mille neuf cent dix.
RAPHAEL – Ah oui, quand mĂȘme.
HENRY – Et lĂ  il va raconter que son pĂšre, il avait pas les moyens de
 de lui acheter de cadeau de noĂ«l. Il a jamais eu d’arbre de noĂ«l ni de cadeau de noĂ«l.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et qu’à ses
 y a que ses petites sƓurs qui en avaient, qui avaient droit, et il faisait des poupĂ©es avec de la sciure de bois, avec du, recouvertes de tissus, avec des crr, des yeux faits Ă  la craie. Et il suffisait que ces poupĂ©es-lĂ  passent, passent deux minutes sous la pluie pour qu’elles explosent. C’était la misù
 trĂšs, trĂšs triste, et c’est une belle leçon de vie parce qu’il dit « Oh on Ă©tait malheureux, mais non on n’était pas malheureux, finalement ! C’était comme ça, c’était l’époque. » Putain c’est une belle leçon de vie, Ă  l’heure de
 de snapchattos et de snapchattas


* extrait archive audio familiale *
* bébé qui pleure *
PAPY MICOULIN – Et le lendemain ma foi on se levait avec la tĂȘte lourde, et nous les petits, nous on n’était pas gĂątĂ©s hein, parce qu’il n’y avait rien. Jamais mon pauvre pĂšre il m’a fait un chose moi
 un arbre de noĂ«l !
PAPA D’HENRY – Non.
PAPY MICOULIN – Mes pauvres sƓurs elles avaient une poupĂ©e, hĂ© hĂ© hĂ©, avec la sciure.
PAPA D’HENRY – Ah oui ?
PAPY MICOULIN – Sciure quand tu coupais le bois

PAPA D’HENRY – Oui.
PAPY MICOULIN – 
on ramassait, et puis il nous faisait une, une poupĂ©e, et en guise d’Ɠil, les deux yeux, c’étaient des boutons de, de hĂ©hĂ©, de guĂȘtres, des boutons de, de bottines, de
ma pauvre sƓur, qui est morte

PAPA D’HENRY – Et qui c’est qui les faisait ça ?
PAPY MICOULIN – Mais ça, ça faisait tenir avec de la colle !
PAPA D’HENRY – Non mais qui c’est qui les faisait, votre pùre ?
PAPY MICOULIN – Non mais ça c’est ma pauvre mĂšre qui faisait hein, les, les poupĂ©es. Pour ma sƓur. Et des fois ??? laissĂ© dehors les poupĂ©es. Haha ! Il a plu. Elles avaient explosĂ©.
PAPA D’HENRY – Ah oui.
PAPY MICOULIN – ??? alors qu’on Ă©tait malheureux. Malheureux ? Pas du tout qu’on Ă©tait malheureux, mon pĂšre. Pour nous on Ă©tait heureux.
PAPA D’HENRY – Ah oui oui.
PAPY MICOULIN – Ah oui oui.
* fin de l’extrait archive audio familiale *

HENRY et RAPHAEL * en riant et en imitant Papy Micoulin * – Ah oui oui.
HENRY – C’est, c’est la
 belle leçon. Putain c’est Ă©mouvant, hein ?
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Y a trĂšs peu de
 de temps qui sĂ©pare
 * musique de technival en fond sonore * Put
 cette Ă©poque et la nĂŽtre. Un siĂšcle.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et l
 le, le twist, de la fin de cette histoire, c’est que le bĂ©bĂ© que t’entends derriĂšre, oh mon dieu, c’est moi !
RAPHAEL – Ho ho !
HENRY – C’était en 79.

* musique de technival *

RAPHAEL – Riviera DĂ©tente.

* musique de technival *

HENRY – On parlait des accents tout à l’heure, là, euh
 des bons et des mauvais accents

* RAPHAEL acquiesce *
HENRY – Moi ce que je prĂ©fĂšre c’est les accents hybrides. C’est les gens Ă©trangers qui ont appris le français dans une rĂ©gion avec accent.
RAPHAEL – Ouille ouille.
HENRY – Alors ça arrive trĂšs souvent, y a des rugbymen anglais, qui apprennent par exemple le français dans le Tarn

RAPHAEL – Ah oui, oui, oui, j’vois trùs bien, oui.
HENRY – Et y a des joueurs co, connus entre guillemets, j’pourrais pas dire le nom lĂ  j’ai pas prĂ©parĂ© mes fiches mais, et * en imitant ledit accent * le mec parle anglais… Ă  r
 c’est impossible Ă  faire !
RAPHAEL * en imitant ledit accent * – Putain con !
HENRY * en imitant ledit accent * – P’tain on a, on a envoyĂ© du lourd euh

HENRY – C’est impossible Ă  faire. Et, mon jardinier prĂ©cĂ©d
 la personne qu’on appelle de temps en temps pour couper des, des arbres et tout j’ai la flemme, surtout les trucs Ă  dents, maintenant je suis trop mal, aprĂšs mon accident, donc y a un jardinier qui est venu couper les arbres, c’est un anglais, qui s’appelle John Heeth, un truc comme ça, et euh, il a l’accent provençal. Et il n’a mĂȘme pas l’accent anglais

RAPHAEL – Ah !
HENRY – Il est arrivĂ© Ă  douze ans, d’Angleterre. Ses parents sont venus habiter ici, et il a perdu tout son accent anglais, et il parle avec l’accent du sud. Et genre le mec te dit * avec l’accent du sud * « Ouais on va couper l’arbre, il va tomber, puis bon, on va s’arranger. J’vous donne ma carte » et tout, putain y a marquĂ© John William Heeth.
* rires *
HENRY – J’ai dit bon, vous vous ĂȘtes pas trompĂ© euh ? Et il fait * avec l’accent du sud * « Nan, nan, je suis anglais. »
RAPHAEL * avec l’accent du sud * – Je suis anglais.
HENRY – Il dit * avec l’accent du sud * « Je suis venu Ă  dix ans et voilĂ . » Je dis vous avez l’accent, c’est fou et tout ! Il dit * avec l’accent du sud * « Ouais c’est, c’est bon ça fait longtemps que je suis ici ». C’est, c’est dingue hein ? Et euh
 au boulot lĂ , y avait, j’ai, j’ai travaillĂ© avec un directeur de, de filiale russe

RAPHAEL – Ouais ?
HENRY – 
qui s’appelle Alexander, qui Ă©tait
 qui Ă©tait russe, et qui av
 qui parlait français

RAPHAEL – Ouais

HENRY – 
donc on embauchait des gens qui parlaient français pour pouvoir bosser avec nous et tout, et il avait appris le français en banlieue. Et il parlait français avec l’accent russe de banlieue
 avec l’accent de banlieue mais en russe.
RAPHAEL – C’est impossible à refaire !
HENRY – C’est euh
 * tentant d’imiter ledit accent * « Bonjour. Je vais venir Ă  l’hĂŽtel euh
 Ă  dix-huit heures frĂšre, ok ? » Enfin, j’sais pas comment il faisait.
* rires *
HENRY – * tentant d’imiter ledit accent * « VoilĂ , si tu prends la voiture, si tu gares voiture mal tu vas finir en hems »
* rires *
HENRY – Et c’était que des trucs comme ça

RAPHAEL – C’est impossible à refaire.
HENRY – Et euh
 en accent hybride aussi, euh, lune de miel avec ma femme, on Ă©tait, on a fait un truc super euh
 beauf’, on est allĂ© à

RAPHAEL – À Cancun ?
HENRY – C’était super ! On est allĂ©s Ă  Cancun

RAPHAEL – Ouais

HENRY – 
et notre guide avait appris le français au QuĂ©bec.
RAPHAEL – Ohlala

HENRY – C’était un mexicain, qui disait *tentant d’imiter ledit accent* « àààà
 Ă  droite
 » * rires * C’est impossible Ă  faire ! * tentant d’imiter ledit accent * « Euh vous voyez ? Vous voyez les pyramides ? » * rires * C’est impossible Ă  faire !
RAPHAEL – De quoi ? Mexicain, avec l’accent quĂ©bĂ©cois ?
HENRY – Mexicain-QuĂ©bĂ©cois oui.
RAPHAEL – Ah non, laisse tomber.
HENRY * tentant d’imiter ledit accent * – « Et maintenant Ă  droite voyez les
 les pyramides chichanitzas
 » * rires * Pffff
 C’était
 c’est impossible ! Euh
 dĂ©jĂ  l’accent mexicain tout court.
(30 :14)
RAPHAEL – Ouais genre dĂ©rivĂ© de l’espagnol.
HENRY – TrrrĂšs prra, TrrrĂšs prra, trĂšs pratchiique ! Non * rires * ça c’est africain. Comment tu fais l’accent

RAPHAEL – * accent russe * TrĂšs pratique.
HENRY – * accent italien* TrĂšs pratique. Ah oui, pour voir les pyramides de Chichen – Itza eh * accent quĂ©bĂ©cois * quand tu vas en vacances.
RAPHAEL – Ah non c’est soit l’un, c’est ON/OFF, c’est soit l’un soit l’autre .
HENRY – C’est impossible Ă  hybrider. C’est dur hein ? À hybrider les accents, c’est…. DĂ©jĂ  c’est dur Ă  faire un accent mais Ă  les hybrider, c’est
.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – 
trĂšs dur. * accent russe finissant arabe * Wouala! Si tu gares ta voiture ici tu vas finir Ă  hebs.
* rires *
HENRY – * accent russe * Ziva frĂšre ! Reprends du caviar ! * rires * C’était trop drĂŽle. On s’marrait mais c’était
c’était bon quoi


* Interlude musical *

HENRY – Riviera dĂ©tente, de Monaco Ă  Saint Tropez, c’est parti…

* Musique *

HENRY – Alors en parlant d’accent RaphaĂ«l, j’ai vu
la sĂ©rie Marseilles
 sur Netflix.
RAPHAEL – Ah ! Ouais !
HENRY – Est-ce que t’en as entendu parler ?
RAPHAEL – Oui oui, y a plein de pub Ă  Paris.
HENRY – Y a plein de pub Ă  Paris, mais y’a surtout, il y a eu un shit storm de
pendant
 depuis dix jours, parce que toute la presse a massacrĂ© cette sĂ©rie qu’ils qualifient d’accident industriel.
RAPHAEL – Ah ! Ouais ?
HENRY – Ouais.
RAPHAEL – Ah merde !
HENRY – Et euh, j’l’ai vue.

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – J’l’ai regardĂ©e
 j’ai r’gardĂ© toutes la saison
c’est limite la honte de dire ça. * rires * Parce que 
 parce que c’est vrai que c’est accident industriel. C’est 

RAPHAEL – C’est pas bon ?
HENRY – C’est
 pfff
 c’est fou. C’est fou mais y’a beaucoup d’choses Ă  dire.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – C’est terriblement mauvais Ă  cause de, du scé  vraiment je trouve de
 du scĂ©nario et des dialogues. Et
 ! Benoit Magimel ! Qui est 
catastrophique dans cette sĂ©rie.
RAPHAEL – C’est vrai ?
HENRY – AprĂšs, le reste
 hormis tout ça. Bon aprĂšs, p’t’ĂȘtre les puristes, les gens qui s’y connaissent Ă  mort en rĂ©alisation et tout, peuvent trouver des trucs, mais
 honnĂȘtement y’a d’belles images euh 
 Depardieu

RAPHAEL – Il doit bien jouer, ouais ouais

HENRY – J’le trouve extraordinaire, comme d’habitude, et pis mĂȘme les
tous les rĂŽles fĂ©minins sont vachement bien
 Mais
 mais
 quand les dialogues sont Ă  chier, c’est trĂšs dur de sĂ©parer les
euh. Tu vois tu mets du caca sur euh
 c’est trĂšs difficile d’enlever le caca de
si on te met du caca sur tous les ingrĂ©dients dans ton frigo et aprĂšs tu viens rĂ©cupĂ©rer, et aprĂšs tu mets tout Ă  la poubelle, quoi. Tu vois, tu vois. Mais ! Mais, mais
 je voulais dire une chose. Alors j’ai regardĂ© un truc, non mais c’est horrible, parce que par exemple : Magimel
 Il fait une tĂȘte ; tu comprends pas. Il fait la bouche en cul d’poule pendant toute la sĂ©rie. Il fronce tout le temps les sourcils, et puis euh
c’que les gens n’ont pas apprĂ©ciĂ©, mais surtout les parisiens, c’est que
il change d’accent, t’sais

Des fois il fait l’accent du sud, trùs mauvais accent du sud

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – “HĂ© ! Je vous remercie de venir Ă  cette confĂ©rence” Enfin lĂ  j’le fais bien, j’arrive pas Ă  faire mal l’accent marseillais. Putaingueu
 ! Et euh, hmm, et des fois il parle sans accent. Mais ça c’est propre Ă  certains politiques marseillais, j’voulais leur dire. Et ça ils le savent pas.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Par exemple Marie-Arlette-Carlotti ou Godin mĂȘme! Suivant les Ă©missions qu’il fait, le maire actuel de Marseilles. (prend un fort accent marseillais) “Des fois il va prendre bien l’accent” (prend un faible accent marseillais) des fois il va parler avec un accent un peu plus polissĂ©. Mais, euh
 non, l’accident industriel c’est vraiment euh
 j’trouve. Moi je donne les mauvais points Ă  Dan Franck qui a Ă©crit l’truc, les dialogues. C’est vraiment Ă  chier. C’est pĂ©tri de trucs sexistes, de blagues mais, mais horribles, de jeux de mot dĂ©biles, des dialogues de merde. Et, euh
et Benoit Magimel ! Qui est une catastrophe, mais qu’on n’ose pas trop toucher parce que c’est un garçon fragile, qui a des problĂšmes etc. en ce moment
 Mais c’est vrain hein !
RAPHAEL – Ouais ouais, je 

HENRY – C’est une sorte de tabou hein ! Le gens n’osent pas dire que c’est ce mec qui a plantĂ© le film quoi
Tu sais, dans le gĂ©nĂ©rique de Marseille, y a marquĂ©: Showrunner Florent Emilio-Siri

RAPHAEL – Ah ouais ?
HENRY – Showrunner ! Et tu sais, ils font un espĂšce de photo Ă  l’amĂ©ricaine avec tout le cast dans un paysage un peu sĂ©pia oĂč ils font des purs regards de killer, genre comme toutes les photographies de cast amĂ©ricains. ArrĂȘtez avec ça ! Faites des photos normales ! DĂ©jĂ  pour commencer. Faites une putain de bonne sĂ©rie, et aprĂšs vous pourrez parler de showrunner. Et de truc, de matĂ©riel Ă  l’amĂ©ricaine. C’est une honte quoi
C’est une honte cette sĂ©rie, mais tout le reste est une honte. On est tous nuls, voilĂ .
Et lĂ  j’vais troller mais puissance mille. J’aurais dĂ» ĂȘtre invitĂ© Ă  After-Hate pour en parler. J’vais dire un truc Ă©norme : Ch’suis content qu’vous ayez trouvĂ© Marseille plein d’grosses ficelles. Qu’ils prennent les gens pour des cons. Qu’ils parlent de maniĂšre super explicite de choses qui coulent de source. Avec des choses incohĂ©rentes dans l’scĂ©nario. Mais House Of Cards c’est la mĂȘme chose. Et vous avez adorĂ© House Of Cards alors qu’c’est une grosse merde. Mais comme c’est amĂ©ricain, comme c’est amĂ©ricain
 comme y’a une espĂšce d’enphase
comme les images sont belles etc. Y’a des gens qui aiment HOC mais pour moi, HOC = Marseille.
RAPHAEL – BiiiiiiiiiiiiiiMMM !
HENRY – * rire * Y a rien de plus dĂ©bile que cette sĂ©rie. Je ne 
 tu sais, je suis trĂšs malheureux de HOC. Les gens adorent cette sĂ©rie.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Les gens mettent des photos d’cette sĂ©rie sur leur Facebook. C’est la sĂ©rie la plus conne
 Je crois qu’depuis Alerte Ă  Malibu, j’ai jamais rien vu une sĂ©rie aussi dĂ©bile qu’HOC. HOC
 tu as d’jĂ  vu un Ă©pisode d’HOC ?
RAPHAEL – Ouais, ouais, ouais !
HENRY – Alors: « J’vais voir Monsieur le SĂ©nateur. Hunh ! SĂ©nateur, vous savez que ça va pas s’passer comme ça au niveau des stratĂ©gies. Euh
 il va falloir me donner que’que chose en Ă©change. » « — Mouais, qu’est-ce que vous voulez en Ă©change, nos voix ? »
Ça suffit, dĂ©jĂ  les dialogues sont Ă  chier ; super explicites. Mais en plus de ça, il va quand mĂȘme se tourner vers la camĂ©ra
 en t’regardant en cassant le quatriĂšme mur.
RAPHAEL – Ah oui il fait le regard camĂ©ra.
HENRY – Et en disant : “Hunh ! Si il croit qu’il va s’en sortir comme ça ? J’vais lui proposer quelque de bien plus compliquĂ© pour que
 il soit bien emmerdĂ©. Ha ha ha! Allez revenez avec moi dans l’histoire.” VoilĂ . Et lĂ  j’ai regardĂ© HOC, toute les saisons par plaisir de regarder un truc que j’dĂ©teste. Comme quand tu te cure le nez pendant deux heures dans un embouteillage. * rires * Et la derniĂšre scĂšne de HOC

RAPHAEL – Oui.
HENRY – Et
c’est comme si euh
 c’est comme si tu sors avec une fille, et qu’elle pĂšte juste un tout p’tit peu au lit et qu’ça passe. Elle pĂšte pas assez pour qu’ça t’dĂ©range. Juste, juste, quand tu vas t’coucher, tout discret.
RAPHAEL – Pardon

HENRY – Oups, prou ! VoilĂ , prou ! Et la derniĂšre rĂ©plique de la sĂ©rie, ils sont en face cam’, et ils disent une phrase, mais d’une dĂ©bilitĂ© totale, euh
 genre
 :
”On va crĂ©er la terreur!” en regardant l’truc et en faisant genre 
euh
 : “On est des maniganceurs nous.” Un truc mais d’une dĂ©bilitĂ©, horrible. C’est comme si tu supportes au tout dĂ©but un truc qui fait des p’tits prouts comme ça. T’y crois, t’y crois.
RAPHAEL – T’y crois.
HENRY – Tu t’marie avec elle et le lendemain matin : PRRRRRROUUUUUT ! C’était ça quoi
 Les gens ont tenu toutes la sĂ©rie, Ă  la fin on dit : non ! Vous vous ĂȘtes trompĂ©s, on est bel et bien des connards, et c’est 
super mal Ă©crit. Et vous avez perdu six saisons.
RAPHAEL – * rire * 
de votre vie.
HENRY – * rire * VoilĂ  
 donc
j’vous ai dit la vĂ©ritĂ©, aprĂšs si vous me dĂ©testez ; tant pis.
RAPHAEL – Bah, putain.
HENRY – Marseille est Ă  chier, tout le reste est Ă  chier.

RAPHAEL – Tout est Ă  chier.
HENRY – Non, j’adore les sĂ©ries.
RAPHAEL – Ah.
HENRY – Mais, arrĂȘtez. Marseille est nul ? OK. Alors regardez d’un Ɠil nouveaux Le Bureau Des LĂ©gendes, HOC, et enlevez-vous la merde euh
 dans vos yeux.
RAPHAEL – Riviera DĂ©tente.
* rires *
HENRY – Écoute c’est vrai, j’me suis
 j’me suis emportĂ© 

RAPHAEL – Non, ça fait du bien.
HENRY – J’ai la membrane rĂ©tractĂ©e.
RAPHAEL – Merde !
HENRY – Il me faut de la mĂ©ditation.
RAPHAEL – Bah là
 ouais

HENRY – * grande inspiration * T’es prĂȘt ? Je, je, j’en ai besoin. C’est de la mĂ©ditation express, lĂ .
RAPHAEL – Non, mais ouais
ça se voit.
HENRY – * inspiration, expiration, puis en chuchutant * C’est parti !

* Musique douce et petit rire étouffé de Raphaël *

HENRY – Je vais vous demander
 de respirer bien profondĂ©ment. En essayant d’occulter ce qui vous entoure, et de vous concentrer sur ma voix. De me faire confiance, et de vous soumettre Ă  mon contrĂŽle total, s’il vous plaĂźt.
Les yeux fermés, vous allez imaginer, je dis bien, imaginer parcourir de la pointe de vos doigts votre cuir chevelu en allant des bords vers le centre.
Un petit palper-rouler de votre, cuir. Ce qui est plus facile si vous ĂȘtes un peu gras.
Arrivé au sommet de votre crùne, vous sentez une rainure.
Toujours de la pointe de vos doigts, vous allez longer la rainure et vous trouverez la languette d’une fermeture-Ă©clair.
Une fermeture-Ă©clair se trouve au sommet de votre crĂąne, et vous ne l’aviez jamais remarquĂ©e.
C’est parce vous ĂȘtes une sylphide. ExilĂ©e sur Terre par l’empereur Vernax 3Ăšme, et qu’une barriĂšre inconsciente vous empĂȘchait de la remarquer ou de la ressentir.
Je viens de dissoudre cette barriĂšre pour vous et gratuitement.
Maintenant vous allez saisir la languette et ouvrir la fermeture-éclair.
Une fois ouverte, ce qui Ă©tait votre visage se fend et descend doucement dans un bruit de velours. Vous allez vous extirper de cette enveloppe humaine qui repose dĂ©sormais Ă  vos pieds, enfin
 vos sabots. Vous ĂȘtes un ĂȘtre ailĂ©, vos ailes de dĂ©ploient.
Vous pouvez dĂ©sormais voyager dans l’air ainsi que dans les ondes WiFi.
Par le biais des ondes WiFi, vous ĂȘtes en mesure de voyager Ă  travers les modems du monde entier. Vous voyagez Ă  la vitesse de la lumiĂšre jusqu’au domicile de l’ex petit(e) ami(e) de votre choix.
Et vous l’observez en souriant.”
HENRY – Aaahhh! ça fait du bien. Ça, ça m’a fait du bien. Excusez-moi. Excuse-moi RaphaĂ«l, j’me suis emportĂ© un petit peu sur euh

Alors RaphaĂ«l, dis-moi: les rivieros aimeraient un peu peut ĂȘtre en savoir plus sur toi. Est-ce que t’as un chĂ©ri, une chĂ©rie ? Comment ça se passe
 ?
RAPHAEL – J’avais une chĂ©rie.
HENRY – Ah! Ça c’est 
ça arrive
 Tout le monde a eu une chĂ©rie.
RAPHAEL – Ouais. J’ai eu une chĂ©rie
 parce que moi j’ai eu une chĂ©rie trĂšs tard. TrĂšs, trĂšs tard.
HENRY – D’accord. Ça, t’étais

* RAPHAEL marmonne * – 
voilĂ .
* rires *
HENRY – C’est bien, t’as eu une chĂ©rie trĂšs tard, c’est-Ă -dire que tu l’as eue quand
 t’as rencontrĂ© quelqu’un trĂšs tard dans ta vie.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Au crĂ©puscule de ta vie.
RAPHAEL – Ouf !
HENRY – Quel ñge ? 75, 76 ans ?
RAPHAEL – Euh, euh
 HonnĂȘtement ?
HENRY – Ouais !
RAPHAEL – Euh, j’crois 19, 20 ans.
HENRY – Bah alors ?
RAPHAEL – 20 ans.
HENRY – Ça, ça arrive Ă  des millions de gens hein ! Plus tard !
RAPHAEL – Putain ? Ah, plus tard !
HENRY – À pas moi

RAPHAEL – Mais

HENRY – mais je sais que c’est arrivĂ© Ă , tu sais euh, faut pas croire Ă  c’que, c’que

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – 
c’que disent les skin parties.
RAPHAEL – Qu’est-ce qu’ils disent ?
* pause *
HENRY – Non mais, mĂȘme si, la culture baigne dans, dans tout ça, y a encore des jeunes gens qui, qui ont des histoires d’amour trĂšs tard, au contraire !
RAPHAEL – Ouais
 Le poids de la sociĂ©tĂ© est dur tu sais quand
 pour ces choses-lĂ .
HENRY – Ouais, bin enfin bon avec Tinder, putain, c’est pfff

RAPHAEL – Ah j’ai fait, j’ai essayĂ© Tinder ! J’ai essayĂ© trois semaines.
HENRY – Non arrĂȘte ! Nous on y est arrivĂ©s sans Tinder, mais avec Tinder on ferait des
 ce serait un massacre !
RAPHAEL – Des ravages !
HENRY – Ce serait un massacre !
RAPHAEL – Babababababa

HENRY – Ce serait un massacre putain !
RAPHAEL – Ouais. Donc j’avais une chĂ©rie

HENRY – Ouais ?
RAPHAEL – Et euh
 On s’est sĂ©parĂ©.
* HENRY acquiesce *
RAPHAEL – Euh
 le dossier a Ă©tĂ© réétudiĂ© un p’tit peu

* HENRY rit *
RAPHAEL – Et puis, on a dĂ©cidĂ© de pas re-signer d’un commun accord.
* HENRY rit *
HENRY – D’accord.
RAPHAEL – Voilà.
HENRY – Ok. Donc tu

RAPHAEL – On est toujours en bons termes !
HENRY – Profites-tu de ta prĂ©sence dans la rĂ©gion pour euh
 * avec l’accent du sud * frĂ©quenter un peu, aller aux soirĂ©es, comme ça

RAPHAEL – Oh en deux jours c’est chaud quand mĂȘme !
HENRY – Eh bin moi j’te conseille de, d’écouter, peut-ĂȘtre, le Carnet Loisirs ?
RAPHAEL – Ah, oui !
HENRY – Pour te donner des idĂ©es de sorties, pour voir

RAPHAEL – Ouais !
HENRY – * avec l’accent du sud * 
si tu peux aller trouver de la girelle ?
* RAPHAEL rit * – De la girelle !
HENRY – D’accord ? Tu, tu

RAPHAEL – Ouais !
HENRY – Non mais attends. Si tu veux pas, je fais pas de Carnet Loisirs.
RAPHAEL – Non mais j’écoute, on verra aprĂšs : je juge !
HENRY – Non, non ! J’ai besoin de savoir ton avis maintenant.
RAPHAEL – Non mais si c’est une g

HENRY – Moi, ça me dĂ©range pas d’annuler le Carnet Loisirs.
RAPHAEL – Est-ce que ça sera
 J’sais pas, la derniĂšre fois c’était Nuit Debout, c’était un peu euh

HENRY – Non pas du tout, tu Ă©coutes pas les Ă©missions

RAPHAEL – Moi j’y suis allĂ©, c’était nul !
* HENRY rit *
RAPHAEL – Non mais la mienne ! Mon Ă©mission Ă  moi.
HENRY – Ah oui, oui ! T’y, t’y es allĂ© Ă  Nuit Debout ?
RAPHAEL – Non, j’y suis pas allĂ©.
HENRY – Non, mais t’y es pas allĂ© toi.
RAPHAEL – Non, non, mais attends, mĂȘme si c’était une cause

HENRY – T’es trop, t’es trop peureux pour aller à Nouit Debout !
RAPHAEL – Ah non mais, je

HENRY – Nouille ! Nouille Debout !
* rires *
RAPHAEL – Non mĂȘme si c’était incroyable, j’suis incapable de rester une nuit euh

HENRY – Mais ils restent pas debout ils sont tous assis !
RAPHAEL – Non mais mĂȘme ! Il fait froid ! Il fait froid ! Il fait froid !
HENRY – C’est pas les nuits ! C’est le jour oĂč ils sont debout. Euh assis.
RAPHAEL – Ah j’suis allĂ© le jour Ă  RĂ©publique ! Ouais, les gens, ouais super, la forĂȘt amazonienne, il faut la sauver et tout

* HENRY rit * – Non, c’est pas bien du tout
 Ohla, j’en ai marre que cette Ă©mission soit de droite systĂ©matiquement, quoi que je fasse, quoi que j’essaie

RAPHAEL – Allez ! On Ă©coute Sardou !
* rires *
HENRY – J’en peux plus !
* RAPHAEL chante du Sardou *
HENRY – Mais tu sais les podcasts sont de droite, j’ai l’impression
 Tu sais, tout ce que j’écoute
 LĂ  hier j’écoutais
 tiens, j’en profite pour parler des podcasts francophones que j’écoute

RAPHAEL – Vas-y. On ouvre la page podcasts.
HENRY – Mais ils vont croire que
 que j’parle d’eux parce qu’ils ont parlĂ© de moi.
RAPHAEL – Et ce qui est pas le cas ?
HENRY * hĂ©sitant * – Et
 gnnn
 pas pour, pas pour AfterHate, qui est le, qui est un podcast français qui est assez jeune, ils en sont au huitiĂšme, neuviĂšme Ă©pisode, comme moi

RAPHAEL – Comique ?
HENRY – Non.
RAPHAEL – Ah.
* rire *
RAPHAEL – Fais gaffe, parce que si eux ils se disent comiques

HENRY – Non. Non, non, c’est, c’est vraiment conversationnel, c’est After Hate H-A-T-E.
RAPHAEL – Aaaah, pas mal !
HENRY – Ils parlent des trucs qu’ils dĂ©testent.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Bon. Et euh, c’est trĂšs sympa, c’est euh
 c’est euh
 Camille Robotik ? et Quick ? sur euh
Twitter, j’connais que leurs noms d’Twitter, j’me rappelle plus. Danel ! Daniel Andrief, et l’autre j’me souviens plus son nom
 Euh
 c’est comme dans le milieu Ă©changiste, tu connais que par pseudo. Je serais incapable de dire euh, de dire le vrai prĂ©nom de la femme. Tu sais qu’ça s’appelle Minouche, dans le, dans l’milieu libertin

* RAPHAEL rit * – Minouche ! Tu sais que ça s’appelle Minouche !
* HENRY rit * – Tu sais qu’ça s’appelle Minouche, si elle se fait Ă©craser dans la rue quand vous sortez de la boĂźte Ă©changiste, et que le flic dit « Vous connaissez son nom ? », « Écoutez j’la connais qu’sous le nom de Minouche
 »
RAPHAEL – Minouche.
* rires *
HENRY – « Mais vous connaissez pas son prĂ©nom ? » « Nooon, ça a toujours Ă©tĂ© Minouche. » VoilĂ . Et donc AfterHate c’est une Ă©mission
 euh
 non, c’est pas, c’est pas comique, ils parlent mais, mais on rigole sou
 souvent, c’est

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – C’est enjouĂ© ! Et c’est trĂšs sympa, et ils ont parlĂ© de l’émission lĂ  dans le derniĂšr
, dans leur derniĂšre Ă©mission

RAPHAEL – Ouais ?
HENRY – Ouais, ouais mais j’ai, j’ai mĂȘme pas, j’ai mĂȘme pas su qu’ils parlaient de moi tellement ils sont
 Ă©logieux, tellement je me reconnais pas dans la description qu’ils ont fait

RAPHAEL – Haha, ouais.
HENRY – Mais c’était trĂšs, trĂšs sympa, et euh, franchement, ce
 j’le
 j’l’écoute, lĂ , tu vois, c’est truc parfait euh, pour rouler ou pour bricoler, lĂ  j’suis, j’ai construit un trampoline lĂ , en Ă©coutant cette Ă©mission, et sinon une autre Ă©mission qui a parlĂ© de nous, et lĂ  c’est parce qu’ils ont parlĂ© de nous que j’ai dĂ©couvert l’émission et tout, comme quoi c’est un peu, comment ça s’appelle ? À l’époque du blogging lĂ , les track back, il fallait parler des autres donc pour qu’on, s’faire connaĂźtre, et ça marche bien j’trouve, parce que, du coup y a un mec qui dit sur Twitter « Aaah ils ont parlĂ© de ton Ă©mission et tout » 
 Alors, ça s’appelle
 Comedy News Weekly Podcast, c’est un nom compliquĂ© comme ça

RAPHAEL – Ouais

HENRY – Alors, c’est un quĂ©bĂ©cois, sĂ»r, et un francophone euh
 je suis moins sĂ»r sur sa nat
, sur sa race Suisse ou France, ouais
 C’est un garçon que je connaissais sur Twitter, j’savais pas qu’il avait une Ă©mission avec ce garçon, et le QuĂ©bĂ©cois il est
 j’ai l’impression qu’il est un p’tit peu connu au QuĂ©bec

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Il a fait vraiment des stand up etc., et donc lĂ  par contre c’est, c’est de la comĂ©die hein, conversation ça part dans tous les sens et tout, c’est trĂšs sympa. J’pense que si vous aimez Riviera DĂ©tente euh, y a des p’tites connexions pour que
 vous aimiez euh, ce, ce podcast-lĂ . VoilĂ , et sinon j’vous oriente encore une fois sur l’émission du Studio 404 spĂ©ciale podcasts francophones en dĂ©cembre, oĂč y avait moi, et y avait plein d’autres podcasts trĂšs sympas, je pense Ă  C’est cool c’est quoi ? de, de Nekoto, j’pense Ă  Lague Ă  part, j’pense Ă , Ă  plein d’émissions qui sont passĂ©es ce jour-lĂ , et enfin, j’vous renvoie aussi au Studio 404 avec Cyprien, qui Ă©tait super, tu l’as entendu euh, Raphael ?
RAPHAEL – Ouais. Ouais, ouais, c’était marrant quand mĂȘme.
HENRY – J’avais envie de dĂ©tester
 TrĂšs fort, avec ma bite et mon couteau. Mais pas parce que je dĂ©teste Cyprien, parce que j’aime beaucoup, ‘fin, j’aime beaucoup
 Oui, j’aime bien Cyprien, euh
 j’aime bien moi, j’suis pas du genre à
 Ă , j’ai jamais « hatĂ© » comme ça les, les
 Je, je n’aime pas les gens mĂ©chants. Je hate les gens mĂ©chants.
RAPHAEL – C’est vrai. C’est nul les gens mĂ©chants ! Ça sert Ă  rien.
* rires *
HENRY – Et moi j’suis
 J’suis la personne la plus mĂ©chante que j’connaisse, dans mon entourage proche

RAPHAEL – Haha c’est bien ça

HENRY – 
de
 entre moi et mes amis. Et, mais sinon les autres gens mĂ©chants j’les supporte pas. Mais euh
 non, non, j’avais rien contre Cyprien, mais l’émission est super intĂ©ressante. Vraiment, Ă©coutez parce que euh, ça parle des, des coulisses un peu, et puis du rapport Ă  la cĂ©lĂ©brité  C’était, c’était vraiment, vraiment bien. J’ai bien aimĂ©. VoilĂ . Euh, pourquoi je parlais de ça ? J’me rappelle plus. Parce que tu, t’as dit un truc de droite

RAPHAEL – Euh
 ouais !
HENRY – J’sais pas pourquoi d’un coup ça m’a fait penser aux podcasts français
 ?
RAPHAEL – Nuit Debout

HENRY – J’me rappelle plus. Bon c’est pas grave. Mais en tout cas voilĂ . Carnet Loisirs pour toi, pour qu’tu puisses pĂ©cho, ce week-end. C’est parti.
RAPHAEL – C’est parti.

* Générique de Carnet Loisirs *

HENRY – Le Carnet Loisirs ! L’occasion de profiter des loisirs de la Riviera, de Monaco Ă  Saint Tropez, en famille ou pour pĂ©cho ! Alors Raphael, est-ce que tu connais les plans « sket » ? Alors les plans sket, alors ce sont des gens qui pour atteindre l’excitation sexuelle, s’adonnent au reniflement des chaussures de sport, notamment des baskets, mais aussi au sens plus large les chaussettes, ce sont les plans chaussettes, euh, des survĂȘtements, donc tout ce qui tourne autour de l’univers de l’équipement sportif. Alors, mĂȘme si nous ne partageons pas tous ce drĂŽle de loisir, il est assez ancestral, cela remonte au Moyen ge, les bergers euh
 les bergers un peu coquinous, dissidents de AGAMEMNON, qui aimaient renifler de, de vieux sabots, pour euh, pour trouver le plaisir VoilĂ . Il existe une association dans le sud, c’est l’APSP : l’Amicale Provençale des Sketteurs PassionnĂ©s, et il y a une trĂšs belle initiative
 Alors, tu, tu connais les trocathlons ? Les trocathlons, c’est des vide-greniers organisĂ©s par DĂ©cathlon Ă  chaque dĂ©but de saison lĂ , oĂč ils vendent des skis, des trucs euh d’occas’ lĂ , entre personnes, eh bien figure-toi que la, l’APSP a rĂ©alisĂ© un crowdfunding, et a levĂ© neuf mille euros pour acheter la moitiĂ© du stock du trocathlon, et s’est associĂ©e avec les organisateurs pour euh
 pour
 monter, pour organiser dans l’arriĂšre-salle du trocathlon un backroom spĂ©cialement dĂ©diĂ© aux sketteurs de la rĂ©gion. Alors : chaussures de ski, tennis, ballerines, combinaisons nĂ©oprĂšne pleines de sueur, alors les passionnĂ©s de la discipline vont pouvoir se rĂ©galer, le week-end prochain, dans un cadre
 confortable, et assez intimiste, sachant que ça se passe dans un parking, ils ont quand mĂȘme installĂ© des fauteuils, des tapis de sols
 J’pense que ça va ĂȘtre trĂšs, trĂšs sympa, si vous faites partie de, des sketteurs de la rĂ©gion. * pause * * rire * Alors Raphael

RAPHAEL – Oui ?
HENRY – Il m’est arrivĂ© un truc de dingue la derniĂšre fois, euh
 Je suis allĂ© lundi Ă  Grand Frais

RAPHAEL – Nooon ?
HENRY – Il s’est passĂ© un truc dingue. HonnĂȘtement, c’est pas le genre de chose que je dis Ă  la lĂ©gĂšre. J’ai, j’exagĂšre pas. Il Ă©tait dix-huit heure trente. Donc c’est une heure euh
 J’sortais du travail, fallait qu’j’achĂšte des lĂ©gumes, des trucs comme ça, j’vais Ă  Grand Frais. Et Ă©coute, ce soir-lĂ , Ă  dix-huit heure trente, chaque femme qu’il y avait dans les couloirs, dans les rayons, partout, toutes les clientes, c’étaient des top modĂšles. J’ai pas compris.
RAPHAEL – Et tu dirais qu’elles Ă©taient fraĂźches
 ? * silence * * rire * Ă  Grand Frais ! * rire * C’est pourri !
* rires *
HENRY – Elles Ă©taient grandes et fraĂźches

RAPHAEL * en riant * – Elles Ă©taient grandes et fraĂźches !
HENRY – Non mais, tu sais des fois il
 Tu, tu as dĂ©jĂ  dĂ» remarquer, enfin moi ça m’arrive, selon ton humeur, y a des jours tu trouves tout le monde moche, surtout dans le mĂ©tro, hein ? Et des jours tu trouves tout le monde beau !
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Ça t’arrive pas ? Moi ça m’arrive.
RAPHAEL – Pas tout le monde.
HENRY – Y a des jours oĂč je trouve tout le monde beau.
RAPHAEL – Y a des jours ouais, ouais. Oui.
HENRY – Notamment les en
 les copains de mes enfants, quand je fais des boums et
 tout, y a des fois oĂč j’les trouve tous laids.
* RAPHAEL rit *
HENRY – Sauf mes enfants, y a des fois oĂč j’les trouve magnifiques quoi. VoilĂ , bref. Et, dans la rue c’est pareil avec les gens. Mais lĂ , toute la journĂ©e j’avais vu des gens
 normaux quoi ! Je, je rentre dans Grand Frais, je, j’te jure, des femmes mais
 incroyables. Des, des, d
 que des canons ! Je n’ai pas compris euh, c’qui s’passait quoi. Mais genre Cindy Crawford Ă  droite, Elle McPherson Ă  gauche
 Je, Ă  tel point que je l’ai twittĂ© !
* RAPHAEL rit * – J’ai twittĂ©.
HENRY – J’ai dit je comprends pas, lundi dix-huit heure trente là, là, maintenant, pile, à Grand Frais, c’est que des blocs.
* RAPHAEL rit *
HENRY – Je, je, j’ai essayĂ©. J’ai essayĂ© de, de, de
 de comprendre pourquoi, j’ai dit mais y a un, y a un
 une explication rationnelle Ă  ça quoi. Alors est-ce que c’est ma fatigue, alors j’vais dire, j’sais pas, la fatigue, ça peut aller dans un sens comme dans l’autre, j’aurais pu les trouver moches quoi

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – T’es fatiguĂ©, t’es Ă©nervĂ© et tout
 Soit, y a une sorte de cours de yoga ou de pilates

RAPHAEL – Aaaah

HENRY – 
à cĂŽtĂ© de Grand Frais, et que c’est la sortie du gros cours du lundi, parce que le dimanche y a pas cours alors le lundi y a beaucoup de monde, et qu’elles sortent toutes se prendre leur quinoa ou leurs lĂ©gumes, parce qu’elles Ă©taient toutes au rĂ©gion, au rayon, elles Ă©taient pas au rayon bacon hein ! Elles Ă©taient au rayon fruits Ă  la con là
 euh papayes, trucs comme ça

RAPHAEL * en riant * – Fruits Ă  la con !
* rires *
HENRY * en riant * – Une petite pancarte
 Fruits à la con
 Pardon excusez-moi, le rayon fruits à la con s’ul-vous-plaüt ?
RAPHAEL – Y a les vrais fruits et les fruits à la con.
HENRY – Non les fruits secs euh, les t
 les trucs euh

RAPHAEL – Bah les fruits à la con.
HENRY – Ouais. Et euh
 donc, j’aime beaucoup ma thĂ©orie du cours de pilates, ou de yoga, mais mĂȘme, quoi ! C’était hallucinant ! Ou alors, euh, c’est le Grand Frais Mougins, est-ce que c’est euh, par rapport Ă  la bourgeoisie du quartier, mais c’est en mĂȘme temps, sss
 c’est politiquement incorrect de dire ça mais, les bourgeoises euh

* rires *
RAPHAEL – Je suis dĂ©jĂ  choquĂ© de ce que tu vas dire.
HENRY – Non mais, mĂȘme pas, parce qu’il y a des fl
 non, parce que, c’est pas propre aux bourgeoises d’ĂȘtre
 au contraire, loin de lĂ  hein !
RAPHAEL – D’ĂȘtre quoi ?
HENRY – Non mais que de dire que, que, si t’as des Russes, des femmes de
 tu vois, dans le quartier

RAPHAEL – Ah ! Je vois.
HENRY – 
de Mougins et tout quoi, tu vois ?
RAPHAEL – Je vois.
HENRY – Mais euh voilĂ . C’était un truc de fou.
RAPHAEL – Et quelle Ă©tait ta rĂ©action ? T’étais bien ou t’étais mal Ă  l’aise ?
HENRY – Ah j’étais super mal Ă  l’aise parce que j’étais pas au top, en fin de journĂ©e j’ai un problĂšme capillaire

RAPHAEL – Ah tes cheveux sont dĂ©gueulasses ?
HENRY – C’est-à-dire qu’il vaut mieux que je fasse les courses à 9h30 du matin parce que j’ai les cheveux trùs longs, et euh, j’me mets du gel le matin, Don Draper. Don Draper sous cortisone quoi.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Le soir, euh
 J’ai mĂȘme pas de mots pour dire ça quoi euh
 Le soir j’ressemble à
 Ă  la rĂ©alisatrice JosĂ©e Dayan, j’sais pas si tu connais ?
RAPHAEL – Non.
HENRY – Le soir, la coiffure, c’est
 elle est toute en hauteur quoi, c’est, c’est

RAPHAEL – Bin comme maintenant !?
HENRY – Ouais !
RAPHAEL – D’accord, bin j’vois trùs bien oui.
HENRY – Non j’étais un peu dĂ©gueulasse, j’étais un peu minable quoi. Et donc euh
 c’est quand t’es tellement minable que tu te dis sou
 soit j’m la joue Gainsbourg quoi

RAPHAEL – Ah ouais

HENRY – Tu t’trĂ©buches dans les, dans les fruits et lĂ©gumes

RAPHAEL * en riant * – Tu trĂ©buches

HENRY – J’fais des fucks et tout, c’est ta seule option pour sĂ©duire lĂ . Quand t’es dĂ©gueulasse sur toi. Tu peux pas
 Tu peux pas t’la jouer gentleman frais, euh ouais euh

RAPHAEL – Nan, nan. C’est fini.
HENRY – T’es, tu ressembles à rien, donc vaut mieux la jouer Gainsbourg, * imitant Gainsbourg * Salut ça va ? Et faire tomber des bananes, des trucs comme ça quoi, tu vois ?
RAPHAEL – BrĂ»ler des bananes

* rires *
HENRY *en riant* – BrĂ»ler des bananes ? Avec le briquet. * imitant Gainsbourg * I want to fuck you ???
* rires *
HENRY – Ouais, je crois qu’je n’ai pas eu droit à UN regard.
RAPHAEL – Aïe.
HENRY – Pas un. Et euh, non mais c’était fou. Alors, c’que j’vais faire, c’est que lundi prochain, 18h30

RAPHAEL – Ah il faut retourner !
HENRY – 
euh
 Smoking ! * rire *
RAPHAEL – Ah ouais !
HENRY – Non, non, non, mais j’y retourne !
RAPHAEL – Non mais avec des preuves !
HENRY – Non mais c’est fou ouais, ouais

RAPHAEL – T’y vas en PĂ©riscope
* rires *
HENRY – Avec une GoPro.
RAPHAEL – En live.
HENRY – Avec une cagoule et une GoPro.
RAPHAEL – Ah oui !
HENRY – Ils vont adorer !
* rires *
HENRY – Les mĂ©decins vont me dĂ©tester. Mais euh

* rires *
HENRY – Et euh non, mais j’vais vĂ©rifier. Et lĂ , ça m’fait, ça m’a fait penser Ă  une histoire
 Attends j’bois un coup parce que
RAPHAEL – Ouais vas-y. Glou glou glou.
HENRY – Aaaah ! Ça me fait penser Ă  une histoire que
 mmh
 que j’ai pas Ă©crit quand j’étais ado, mais qu’j’avais tout, tout Ă©tait dans ma tĂȘte.
RAPHAEL – Tu dois prĂ©ciser.
HENRY – J’avais Ă©crit le dĂ©but quoi. Non mais parce que j’écris souvent des trucs, j’les mets sur mon blog et tout, mais ça, je, j’ai pas beaucoup de traces

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – ‘fin j’étais pas ado, j’étais jeune. Et en fait, c’était l’histoire que, souvent dans un Richard, euh, dans un roman de Richard Brautigan, euh, une conversation entre deux mecs qui cherchent la ville des États-Unis oĂč les filles sont les plus belles.
RAPHAEL – Ouais

HENRY – Et euh, Ă  un moment donnĂ©, j’me rappelle plus quelle ville c’était, c’était genre Des Moines, j’sais pas comment on dit en anglais, Dis MoĂŻnes ? DĂ©moĂŻnes ? Et, oĂč, le mec, j’crois, il a Ă©tĂ© dans la lĂ©gende urbaine que c’était lĂ -bas que les filles Ă©taient parfaites. Mais je, j’ai adorĂ© cette histoire. Et donc mon histoire c’était que, un jour, dans une colline provençale, je rencontre un type, avec un sac Ă  dos et tout, genre en mode randonneur.
RAPHAEL – Ouais ?
HENRY – Et euh, et euh
 J’ai une conversation avec le mec, et le mec dit qu’il est Ă  la recherche des madzones. J’lui dis c’est quoi les madzones et tout, et il dit, t’as pas entendu parler des madzones ? C’est dans l’arriĂšre-pays provençal, dans une zone qui a jamais Ă©tĂ© totalement euh, euh
 urbanisĂ©e, qui est pas trĂšs connue

RAPHAEL – Pas la fibre.
HENRY – Y a pas la fibre quoi, tu vois ?
RAPHAEL – Non.
HENRY – Et y a pas d’route, vraiment, pour y aller, c’est derriĂšre les, les pays de transhumances etc. oĂč la forĂȘt est assez dense, il paraĂźt qu’il y a un village, oĂč il y a les plus belles femmes du monde. Qui parlent un langage qui est un prot
 un proto-provençal, absolument parfait, qui est
 qui est magnifique quoi. Elles vivent qu’entre elles. En fait, elles, elles prennent les
 elles prennent les randonneurs Ă©garĂ©s

RAPHAEL – Ouais

HENRY – Elles les enferment dans des cages
 J’vous dis
 Ça vous dit l’intĂ©rieur de mon inconscient d’adolescent qui fantasme totalement hein, c’est
 c’est, Ă  la fois trĂšs fĂ©ministe, comme histoire, et Ă  la fois trĂšs machiste.
* rires *
HENRY – Euh, elles enferment les, les pauvres randonneurs, euh y a une cĂ©rĂ©monie rituelle oĂč elles les violent mais, elles passent à
 Ă  90 elles passent derriĂšre lui pendant quinze jours d’affilĂ©e, tu vois ? Pour se faire fĂ©conder.
RAPHAEL – C’est les amazones !
HENRY – Ouais ! Des Mazones !
RAPHAEL – Ah !
HENRY – Tu vois ? Mazones !
RAPHAEL – Aaaah putain !
HENRY – Mais ouais ! C’est, c’est un village, c’est l’amazone. Elle fait, elles se font fĂ©conder, elles jettent le mec du haut de la
 montagne

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Ensuite les enfants ! Les garçons, elles les jettent du haut de la montagne.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – C’est horrible. Et c’est pour ça, qu’on retrouve souvent, des ossements de nourrissons dans les ruisseaux euh, qui descendent de Provence, jusqu’à dans la Siagne etc. quoi.
RAPHAEL – Ah ouais

HENRY – Et donc le jeune garçon part en expĂ©dition avec ce type pour trouver les mazones quoi.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – VoilĂ . Et, et euh
 On dĂ©couvre aussi que les filles envoient des
 envoient des filles euh, des, des, des sortes d’expĂ©ditions

RAPHAEL – Ouais

HENRY – 
parce que y en a qui f
 sont dans la vie civile. C’est comme une secte. Elles remontent dans leur village le week-end et tout, pour ramener des sous, enfin pour ramener des provisions et tout. Et y a des filles qui sont lĂ , qui sont comme des rabatteuses, pour sĂ©duire les mecs

RAPHAEL – Ah ouais.
HENRY – 
les amener dans le truc, et boum boum. Crac.
RAPHAEL – Des Ă©missaires.
HENRY – Crac boum boum * rire *
RAPHAEL – Crac boum boum
HENRY – C’est vous dire l’état de mon inconscient de, de jeune homme

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et euh, surtout que le truc trĂšs drĂŽle, qui sera IMPOSSIBLE Ă  faire aujourd’hui, c’était que le mec se fait capturer et tout, et Ă  la fin s’enfuit, et t’imagines les scĂšnes, oĂč le type avec une sorte de batte de base-ball, comme dans Shaun of the Dead, oĂč il tapait des zombies

RAPHAEL – Haha ! Que des top modùles !
HENRY – 
il tape que des femmes et des top modĂšles

* rires *
HENRY – 
pour s’échapper. Et Ă  la fin, il s’échappe dans un Ă©tat pas possible, mais en fait, le, le truc de l’histoire, c’est que dĂšs qu’il y a une jolie fille, une trĂšs, trĂšs belle fille, tu vois les canons, c’est une mazone en
 under cover quoi.
RAPHAEL – Ah ouais !
HENRY – Mindfuck. Voilà, c’est
 Donc ça m’a fait penser à cette histoire. S’il faut, Grand Frais, c’est les mazones qui

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – 
qui viennent se recharger en lĂ©gumes et en fruits et tout ça.
RAPHAEL – C’est l’ancien
 Ouais, d’accord. C’est l’ancien territoire mazone, qui n’existe plus aujourd’hui

HENRY – Pourquoi ?
RAPHAEL – 
qui maintenant il est Ă  l’emplacement du Grand Frais.
* HENRY rit * – Non !
RAPHAEL – Pourquoi ? Tu dis t’es dĂ©goĂ»tĂ©, t’sais « pourquoi » ?
HENRY – Non, il existe encore, il existe encore ! Elles font des expĂ©ditions, elles prennent la Jeep, pour

* RAPHAEL rit * – Elles prennent la Jeep

HENRY – 
pour aller, ou la MĂ©hari, pour prendre, elles sont en petites tongs lĂ , dans la MĂ©hari, cuisses nues lĂ , en petit short

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et elles viennent, elles viennent là

RAPHAEL – Prendre leur quinoa.
HENRY – 
et prendre leur quinoa et tout ça, pour euh

RAPHAEL – D’accord.
HENRY – 
Pour euh, les provisions quoi !
RAPHAEL – Et t’étais lĂ  ! T’as eu chaud alors ?
HENRY – Et moi j’étais lĂ .
RAPHAEL – Mais alors elles t’ont pas pris, donc ça veut dire quoi ?
HENRY – J’ai pensĂ© aux mazones
 Oh elles m’ont regardĂ©, il est trop dĂ©gueulasse pour fĂ©conder euh

RAPHAEL – Trop dĂ©gueulasse !
* rires *
HENRY – Mais euh, voilĂ . Ça l’a fait penser aux mazones. *prenant une voix de vieux* C’étaient les histoires de PĂ©pĂ© Henry Michel !

* musique *

HENRY – Voilà. Alors Raphael tu n’es pas venu juste pour boire des coups ici, est-ce que tu as, tu as des anecdotes sur la nature à nous a
 nous a

RAPHAEL – Ouais, ouais !
HENRY – 
partager ?
RAPHAEL – Bien sĂ»r oui. Euh
 lĂ  maintenant lĂ  ?
HENRY – Attends-tends-tends, on va lancer un petit gĂ©nĂ©rique !
RAPHAEL – Ah d’accord !
HENRY – C’est le petit gĂ©nĂ©rique. C’est parti ! Pour les anecdotes
 de la

HENRY et RAPHAEL – PROVENCE !
HENRY – De la nature insolite !
* rires *
HENRY – Non. Les anecdotes de la Provence insol

RAPHAEL – Non. La nature insolite de Provence !
HENRY – Ah oui. Voici c’est parti pour les anecdotes de la nature insolite de Provence !

* Old MacDonald had a farm – Lorin Nelson (aka Lorin Swelk)/ Wildlife in the Nursery) *

HENRY – Je t’écoute, Raphael. Tu vas nous parler de quoi ?
RAPHAEL – Alors. * rire * On va parler de, des
 des animaux bruyants.
HENRY – Ouais

RAPHAEL – Et euh
 en fait, est-ce que tu sais, à ton avis, quel est l’animal le plus bruyant par rapport à sa taille ?
HENRY – Alors, il s’agit

* rires *
HENRY – 
 d’Alain Finkielkraut.
* rires *
RAPHAEL – Gna gna gna gna gna !
* rires *
HENRY – Non. C’est pas lui. Non, j’vois pas, j’vois pas. J’vois pas.
RAPHAEL – Tu vois pas ?
HENRY – Non.
* rires *
HENRY – Qu’est-ce que ça gave, dĂ©jĂ  ! Non mais, tu m’dirais les animaux cruels et tout, mais les animaux bruyants, m’enfin bon, vas-y.
RAPHAEL – Enfin bon, vas-y quand mĂȘme, c’est pas grave. Eh bin c’est, bon c’est un insecte, c’est la corise.
HENRY – Ah !
* rires *
HENRY – Corise, oh je connais.
RAPHAEL – Ah ! Oui bien sĂ»r !
HENRY – C’est le film ? Les Chorises ?
* rires *
RAPHAEL – Avec GĂ©rard Jument ?
HENRY – ???
RAPHAEL – Il est pourri. Euh la corise, donc, qui est un insecte, euh une punaise d’eau, une punaise aquatique
 Et en fait, euh
 voilà pour faire du bruit, elle fait de la stridulation

HENRY – Ouais

RAPHAEL – C’est le fait de frotter, donc, deux choses euh, l’une contre l’autre, c’est comme les criquets, les sauterelles et tout ça

HENRY – Ouais

RAPHAEL – Pas les sauterelles. Criquets. Euh
 et donc eux, je lis la page Wik, la page WikipĂ©dia, qui est assez drĂŽle
 euh
 qui te dit en fait, « Par sa stridulation, qui consiste dans le frottement du pĂ©nis contre son abdomen

* rires *
HENRY – Oh quelle horreur !
RAPHAEL – C’est en frottant, je rĂ©pĂšte, son pĂ©nis contre son abdomen, le mĂąle de l’espĂšce Micronecta scholtzi, insecte de deux millimĂštres, euh dont le pĂ©nis fait un micron hein, un truc
 un truc comme ça, euh dĂ©tient le record de volume sonore Ă©mis par un insecte avec 99 dĂ©cibels.
HENRY – Pfff !
RAPHAEL – Alors c’est le, c’est la page WikipĂ©dia, 99 dĂ©cibels, soit
 l’Ă©quivalent d’un orchestre au grand complet que l’on Ă©couterait assis au premier rang, pour une moyenne de 69 dĂ©cibels

HENRY – Oh mon dieu !
RAPHAEL – 
à 1 mĂštre de distance.
HENRY – Mais comment elle fait ? Comment c’est possible que ça fasse autant de bruit ?
RAPHAEL – Ah bin
 * rire * Je sais pas ! Mais en frottant sa bite de 1 micron, sur son abdomen, elle arrive à

HENRY – C’est la taille moyenne Un micron ?
RAPHAEL – Ouais à peu prùs.
HENRY – C’est-à-dire qu’les acteurs porno dans le monde des, des
 comment ça s’appelle des
 c’est des corises ?
RAPHAEL – Les corises.
HENRY – C’est, elles font deux microns. C’est des, c’est des

RAPHAEL – C’est des monstres !
HENRY – D’accord. Mais c’est
 c’est dingue ! Et elles vivent oĂč ? En Provence ? OĂč ça en Provence exactement ?
RAPHAEL – Alors, alors, alors. C’est qu’c’est intĂ©ressant. Je lis, la page WikipĂ©dia toujours. La France compte prĂšs de cinquante espĂšces

HENRY – Ah ouais ?
RAPHAEL – 
en particulier en Normandie et en Bretagne. Ce qui veut dire
 que c’est possible qu’elles soient en Provence !
HENRY * en riant * – Oui. Et ils disent pas « et il n’y en a aucun en Provence ».
RAPHAEL – C’est, voilà, en France ! Donc euh bon euh, c’est possible.
HENRY – En particulier en Normandie et en
 Mais en Normandie et la Bretagne ils ont beaucoup de trucs hein.
RAPHAEL – Ils ont beaucoup de trucs ?
HENRY – Ils ont tout.
RAPHAEL – Ils ont beaucoup de trucs.
HENRY – Nous on a les dĂ©modex.
RAPHAEL – Pfff
 Ouais, c’est vrai.
HENRY – On a plein de dĂ©modex, c’est notre spĂ©cialitĂ©.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Euh
 D’accord. Moi l’animal le plus bruyant que j’ai rencontrĂ© c’est un lion.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Il m’a
 Ça a Ă©tĂ© un traumatisme. C’est le son le plus fort que j’ai jamais entendu de ma vie. J’avais quinze ans, j’étais au zoo, j’étais contre le grillage, mon visage, imagine mon visage à
 deux millimĂštres du grillage, et le lion, de l’autre cĂŽtĂ©, Ă  deux millimĂštres du grillage.
RAHAEL – Non, c’est impossible.
HENRY – Pourquoi ?
RAPHAEL – J’ai dĂ©jĂ  vu plein de zoos, c’est, cette situation est impossible.
* rires *
RAPHAEL – À travers un grillage en plus ! Un grillage

HENRY – Non mais y avait des tout petits trous, tu pouvais pas passer de doigts, pour qu’il te croque.
RAPHAEL – Bon d’accord. Pffff. Ok.
HENRY – Non, non. Dans mon souvenir, il Ă©tait loi
 comme toi tu es par rapport Ă  moi lĂ .
RAPHAEL – D’accord.
HENRY – Un mùtre.
RAPHAEL – Quinze mùtres. Ah pardon.
HENRY – Non, un mùtre.
RAPHAEL – D’accord.
HENRY – Et il m’a rugi dans la gueule. Mais, mais, rien que moi, rien qu’à moi. Il m’a vu, il m’a rugi dans la gueule.
RAPHAEL – Tu crois qu’il t’a dit quoi ?
HENRY – C’est le son le plus fort que j’aie jamais entendu. J’ai, je
 j’ai fait caca, pipi, j’ai tout fait.
RAPHAEL * en riant * – J’ai tout
 J’ai fait tout

HENRY – J’ai fait des crĂȘpes
 C’était horrible ! C’était un son horrible. Et surtout, y avait personne d’autre. C’est vraiment
 un acte de mĂ©chanceté 
RAPHAEL – Toi !
HENRY – 
tournĂ© vers moi.
RAPHAEL – Toi, prĂ©cisĂ©ment.
HENRY – Enfin mĂ©chancetĂ© j’en sais rien, p’t-ĂȘt’ qu’il disait un truc sympa en lion ?
RAPHAEL – Ouais ! P’t-ĂȘt’ qu’il disait un truc cool.
HENRY – Salut !
RAPHAEL – Tu es COOOOOOOOOOOOOOL !
HENRY – C’était horrible comme c’était fort, quoi. VoilĂ .
RAPHAEL – Et, bon, pour info, c’est pas du tout dans les animaux les plus bruyants le lion.
HENRY – D’accord.
RAPHAEL – C’est vraim
 c’est une merde.
* HENRY rit *
RAPHAEL – Non, en fait, tous les animaux, les plus bruyants

HENRY – Non, tu les entends dans toute la jungle hein !
RAPHAEL – Ouais mais, c’est ça le truc. Tous les animaux les plus bruyants en fait ils sont dans l’eau. Et j’ai regardĂ© un peu, le mammifĂšre le plus bruyant c’est la baleine, un truc comme ça, Ă  la limite, voilĂ .
HENRY – Ouais.
RAPHAEL – C’est la baleine, et en fait, l’animal le plus bruyant

* HENRY acquiesce *
RAPHAEL – 
c’est une crevette.
HENRY – Mais c’était pas la corise ?
RAPHAEL – Non, non, par rapport à sa taille la corise.
HENRY – Ah ! D’accord, par rapport à sa taille la corise

RAPHAEL – Deux millimùtres.
HENRY – Ok.
RAPHAEL – Mais là, euh
 c’est une crevette, l’animal le plus bruyant, sur Terre.
HENRY – Ouais.
RAPHAEL – Qui fait dix centimùtres. Elle a une pince normale, et une grosse pince.
HENRY – Oui

RAPHAEL – Et j’te jure, c’est un PokĂ©mon. C’est un truc de malade.
HENRY – Et elle s’appelle comment ?
RAPHAEL – La, la crevette pistolet.
HENRY – D’accord.
RAPHAEL – DĂ©jĂ  pfff
 C’est du n’importe quoi. Elle a, elle, sa grosse pince

HENRY – Ouais.
RAPHAEL – Quand elle ferme sa grosse pince

HENRY – Ouais.
RAPHAEL – Elle est, ça provoque, c’est un, en fait c’est un pistolet sonique.
HENRY – Mmm ?
RAPHAEL – Ça provoque des pressions telles, que ça crĂ©e des bulles d’air Ă  part
 sous l’ocĂ©an.
HENRY * en riant * – Pourquoi tu prends l’accent Pied Noir quand tu
 ?
RAPHAEL * avec l’accent Pied Noir * – CA CRÉE DES BULLES D’AIR ! Dieu bĂ©nisse cette crevette elle a rĂ©ussi.
* rires *
HENRY – On dirait que tu vas me la vendre.
RAPHAEL – Ouais non mais c’est un truc de fou ! J’ai regardĂ© tous les articles, j’ai dit c’est pas possible, ça doit ĂȘtre un canular

HENRY – Oui

RAPHAEL – Tous les articles ils disaient pareil. Ça crĂ©e

HENRY – Donc elle crĂ©e une bulle

RAPHAEL – Voilà.
HENRY – Mais pour l’instant y a pas de son dans ta bulle, là.
RAPHAEL – Non, non ! C’est, c’est des bulles qui vont Ă©clater

HENRY – Oui.
RAPHAEL – Donc bon aprùs, c’est sur quelques centimùtres, donc c’est pas ouf.
HENRY – Oui, oui.
RAPHAEL – Mais c’est un pistolet donc elle tire sur des petits poissons, ou d’autres crevettes

HENRY * en riant * – Pourquoi elle leur fait ça ?
RAPHAEL – Bin elle veut les bouffer !
HENRY – Ah ça les tue ?
RAPHAEL – Ah ouais, ouais, ah ça les tue ! C’est un pistolet.
HENRY – C’est tellement fort que ça les tue ?
RAPHAEL – Oui !
HENRY – Le son ?
RAPHAEL – Oui ! Le son ! Et attends, ça les, ça produit, c’est des pressions telles, euh telles, que ça chauffe, bon sĂ»rement, bon ça fait pas grand-chose parce que c’est sur un, des trĂšs courtes distances, mais ça chauffe Ă  quatre mille degrĂ©s, soit la surface de la Terre. * silence * De la s

HENRY – Pfffffff !
* rires *
RAPHAEL – De la surface du soleil !
HENRY – Mais quoi la surface du soleil ? C’est pas en degrĂ©s une surface, c’est en kilomĂštres ! Tu dis quatre mille degrĂ©s sur la surface du soleil !
RAPHAEL – Non, sur la tempĂ©rature de la surface du soleil !
HENRY – Ah bin sois prĂ©cis, ohlala

RAPHAEL – Bin excusez-moi !
HENRY – Pfff

RAPHAEL – Non c’est un truc absolument de fou.
HENRY – Et euh, sur Internet y a pas
 Y a pas des trucs ? *pause* Attends y a un truc sur YouTube Raphael

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – On va Ă©couter
 un p’tit peu

VidĂ©o YouTube – En effet ce crustacĂ© d’environ deux centimĂštres et demi

HENRY – Ah dĂ©jĂ  t’as dit dix centimĂštres

RAPHAEL – Merde.
VidĂ©o YouTube – 
est Ă©quipĂ© d’une pince spĂ©ciale. Celle-ci mesure la moitiĂ© de son corps, et peut ĂȘtre qualifiĂ©e, sans exagĂ©rer, d’artillerie lourde.
RAPHAEL – Ouuuuuh

VidĂ©o YouTube – * bruits de coups de feu *
* rires *
HENRY – Dans le reportage ils mettent des vrais

RAPHAEL – Bin oui ! Oui j’ai vu que des vidĂ©os avec des vrais pistolets.
VidĂ©o YouTube – 
attend tapie dans son trou, qu’une proie parvienne Ă  sa portĂ©e.
HENRY – Mais ils disent pas que ça fait du bruit.
VidĂ©o YouTube – 
c’est un crabe. Il ne se doute de rien. DerriĂšre lui

RAPHAEL – Comment tu veux qu’il se doute ?
VidĂ©o YouTube – 
et s’approche sans bruit.
* rires *
VidĂ©o YouTube – En Ă  peine trois centiĂšmes de secondes

HENRY – Ils ont mis, ils ont mis le crabe aussi qui fait « aaarrghl »
* rires *
VidĂ©o YouTube – 
et referme sa pince si vite, qu’il projette une bulle brĂ»lante Ă  prĂšs de cent kilomĂštres heure.
HENRY – Waaaaaaaa !
RAPHAEL – Non mais c’est un truc de malade. C’est un PokĂ©mon, c’est un PokĂ©mon.
VidĂ©o YouTube – L’onde de choc produite est comparable Ă  celle d’une arme Ă  feu. Mais ici, la bulle implose, et approche, l’espace d’un instant, les quatre mille cinq cent degrĂ©s

RAPHAEL – Ah ! Quatre mille cinq cent, c’est exactement ce que j’ai dit.
HENRY – Bravo ! C’est
 C’est ce que t’as dit.
RAPHAEL – Non, c’est un truc de fou !
HENRY – T’as regardĂ© la vidĂ©o avant de venir ?
RAPHAEL – Non, j’l’ai pas regardĂ© celui-lĂ , en plus.
HENRY – Non, non, mais c’est
 c’est fou hein !
RAPHAEL – Non mais c’est un PokĂ©mon. Et d’ailleurs y a un PokĂ©mon qui a Ă©tĂ© créé 
HENRY – Et comment il s’appelle ?
RAPHAEL – Flingouste.
* rires *
RAPHAEL – Et c’est vrai ! Il s’appelle Flingouste.
HENRY * en riant * – Flingouste !
RAPHAEL – Il est, il Ă©volue en Gamblast.
* HENRY rit *
RAPHAEL – Non, et, et, et pour ceux qui connaissent, c’est l’attaque Bulles d’O, c’est pareil. C’est un coup de soixante TV.
HENRY – Mais euh, c’est quelle gĂ©nĂ©ration Flingouste ?
RAPHAEL – Ah c’est tout nouveau euh
 avant-derniùre je dirais. Sixiùme ?
HENRY – J’connais pas.
RAPHAEL – Cinquiùme, sixiùme.
HENRY – Parce que moi, on collectionne les cartes avec les petits, mais on fait pas le jeu DS.
RAPHAEL – Ah ! Euh
 Si

HENRY – Flingouste ? Flingouste ?
RAPHAEL – Si, ils l’ont, ils l’ont. Flingouste ! Prrsh prrsh !
HENRY – Ouais, ouais, putain. Et il Ă©volue en combien, en quoi ?
RAPHAEL – En Gamblast.
HENRY * en riant * – Gamblast !
RAPHAEL – Non, c’est un truc de fou, c’est malade. Donc voilà.
HENRY – Bon bin c’était une anecdote trĂšs sympathique.
RAPHAEL – De la corise !
HENRY – De la corise ?

* musique *

HENRY – Aaaah, oh bin Ă©coute Raphael, merci ! Euh, j’ai passĂ© un bon moment avec toi encore, c’est
 tu m’as bien dĂ©tendu la membrane lĂ .
RAPHAEL – Moi aussi, trĂšs dĂ©tendue.
HENRY – Euh, niveau anecdotes sur la nature c’était un peu allĂšge

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Mais c’est bien, c’est, c’est comme le, la troisiĂšme roue sur le vĂ©lo : tu sais si t’es au dĂ©but, pour ĂȘtre sĂ»r que tu
 faisais ta premiĂšre Ă©mission

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – LĂ  on enlĂšve une roue, et puis le prochain Ă©pisode tu fais sur une seule roue

RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et puis aprùs, t’as plus de roue.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Tu m’as dit que tu voulais faire un podcast avec tes copains à Paris maintenant ?
RAPHAEL – Bin ouais, ça, ça m’a chauffĂ©.
HENRY – Mais genre euh, comĂ©die ?
RAPHAEL – Ouais. Genre comĂ©die.
HENRY – Oh ! Ah putain on est cinq. Si ??? on devient, on devient ri
 on devient rivaux !
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Ce serait horrible. Fratricide !
RAPHAEL – Non !
HENRY – Mais ce serait la mĂȘme Ă©curie, c’est, c’est

RAPHAEL – Non mais euh

HENRY – Bon bin Ă©coute en tout cas dĂšs que tu lances ton truc

RAPHAEL – Ouais.
HENRY * avec l’accent Pied Noir * – 
tu m’dis, et j’te ferai
 J’te ferai partager avec la communauté 
RAPHAEL – Les quatre mille.
HENRY – 
des quatre mille !
* rires *
HENRY – Et lĂ  tu fais
 ouais, non mais c’est
 les quatre mille ils viendront Ă©couter ça c’est sĂ»r.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Parce qu’ils t’ont bien aimĂ©, et qu’on sera curieux de voir Ă  quoi ressemblent tes copains. C’est des scientifiques aussi ?
RAPHAEL – Ouais !
HENRY – Ohlala.
RAPHAEL – Mais on veut pas parler de science.
HENRY * avec un dĂ©faut de prononciation dĂ» Ă  de grandes dents * – Alors aujourd’hui, j’voudrais parler de ???
RAPHAEL – Salut !
HENRY – Euh
 * avec un dĂ©faut de prononciation dĂ» Ă  de grandes dents * À quoi ressemble
 Qui a dĂ©jĂ  embrassĂ© une fille ? Euh
 Appelez euh, Ă  l’antenne.
RAPHAEL * en riant * – Appelez l’antenne !
HENRY – Non mais je
 j’ai hĂąte d’écouter ça. Non mais c’est bien ! Un, un podcast
 attends, la science cartonne hein ! Tu devrais pas te la jouer snob euh, non, nous on est des

RAPHAEL – Non, on veut pas faire

HENRY – 
 des enfants de la scĂšne

RAPHAEL – La scùne !
HENRY – C’est que de la comĂ©die pure

RAPHAEL – * sur l’air de la chanson de M et Vanessa Paradis * La Seine, la Seine ! Ouais.
HENRY – Non, non, non. Un truc de science, rigolo, ça cartonnerait.
RAPHAEL – Ouais mais pas que ! Non mais un p’tit peu de science mais

HENRY – Non mais vous faites le prĂ©texte de la science et vous dĂ©rivez. C’est comme nous

RAPHAEL – Ah oui, oui, oui.
HENRY – Riviera DĂ©tente c’est une Ă©mission 100% sur la Provence, et l’agenda culturel

RAPHAEL – Ouais, au final ouais.
HENRY – Et on en parle pas tant que ça hein !
RAPHAEL – Non.
HENRY – Non, c’est bien. Bah bon retour !
RAPHAEL – Bin Ă©coute merci.
HENRY – Je te cache pas que
 euh
 que reviens dans six mois ?
RAPHAEL – Bin au prochain jour fĂ©riĂ© !
HENRY – Quand mĂȘme. T’es toujours le bienvenu ! Y a un rĂ©sident permanent c’est Patrick.
RAPHAEL – Oui, oui.
HENRY – Mais lĂ , prrrt ! J’sais pas oĂč il est. Si quelqu’un sait oĂč il est, envoyez un texto, ou un fax.
RAPHAEL – Alerte enlùvement.
HENRY – Alerte enlùvement : Patrick

HENRY et RAPHAEL – * bruit de sirĂšne *
RAPHAEL – Fait trop peur cette musique, c’est affreux !
HENRY – C’est vrai !
RAPHAEL – C’est affreux !
HENRY – Oh ! C’est comme si tu enterrais dĂ©jĂ  la personne

RAPHAEL – Quelle angoisse !
HENRY – 
avant sa, ce
 Ils pourraient mettre
 Bon enfin en mĂȘme temps ils peuvent pas faire
 mettre de l’accordĂ©on hein !
RAPHAEL – S’il-vous-plaĂźt, Ă©coutez !
HENRY * sur un air enjouĂ© * – Tididi didi ti tiiii
* rires *
HENRY – La petite Charline est recherchĂ©e
 Non, non, c’est pas possible, tu peux pas faire ça. Ouais. Donc
 ouais.
RAPHAEL – Mais c’est vraiment

HENRY – Quelle musique tu aurais choisie toi ? Un truc plus sobre, plus
 ?
RAPHAEL – Pffff, non mais

HENRY – Genre, moi j’aurais

RAPHAEL – ??? mais faut pas que ça fasse peur quoi.
HENRY – 
genre LCI quoi. * fredonnant * Ting ting tintinting ting ting. Ting… Genre chrono

RAPHAEL – Ouais, ouais, ouais.
HENRY – 
qui montre que le temps passe. * fredonnant * ting ting ting tin-ting
RAPHAEL – Que le temps passe? Le temps compte.
HENRY – Ting ting ting ting Tic tac tic tac tic tac. Ting ting ting tic tac tic tac

RAPHAEL – Ouais. Tic tac tic tac. Le mec qui dit tic-tac tic-tac.
HENRY – Oui ! Avec une grosse voix: tic-tac tic-tac.
RAPHAEL – Il faut se dĂ©pĂȘcher.
HENRY – Mais là l’espùce d’alerte là, ça fait

RAPHAEL – Oh !
HENRY – Apocalypse

RAPHAEL – Quelle angoisse !
HENRY – 
de 2020. VOOOUUUUUUU ! C’est les cornes de l’apocalypse.
RAPHAEL – Ouais c’est affreux. J’te jure, à chaque fois que j’ai entendu ça

HENRY – Mais ça marche !
RAPHAEL – 
tu t’retournes ! Ah ouais, ouais, tu cherches ! Tu cherches autour de toi, p’tet qu’elle est Ă  cĂŽté 
???
* HENRY rit et tousse * – Tu regardes Ă  ta droite, y a son visage Ă  cĂŽtĂ©.
RAPHAEL – Puis tu regardes elle est pas là.
HENRY – C’est horrible.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Mais ça marche. Ça c’est une bonne nouvelle.
RAPHAEL – Ça marche
 les enlùvements ou
 ?
HENRY – Non, les alertes enlùvement !
RAPHAEL – Les enlùvements ça marche

HENRY – Non, non, non. Les alertes enlĂšvement ça marche
 ça marche vachement bien. Y a un taux de rĂ©ussite incroyable.
RAPHAEL – C’est vrai. Ouais.
HENRY – C’est trùs bien d’avoir fait ça. C’est cool de terminer sur cette note

RAPHAEL – Bravo ! Allez ! Ciao !
HENRY – C’est cool cette Ă©mission ! Bref. Alerte enlĂšvement pour de rire euh
 Pa
 auprĂšs de Patrick, mais non, tu vois, j’le mets en confort. J’lui dis rien, j’enregistre mes Ă©missions, j’fais mes Ă©missions

RAPHAEL – J’ai mon succùs

HENRY – Voilà. Je sais que quand il reviendra, y aura les quatre mille vues qui l’attendront
 * avec l’accent Pied Noir * Tu vois je fais fructifier l’affaire !
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Et euh voilĂ . Bin merci Ă  tous de nous avoir Ă©coutĂ©s. On espĂšre que vous avez souri, que vous ĂȘtes dĂ©tendus, que
 je sais pas ce que vous faites en Ă©coutant ce podcast cette fois-ci, peut-ĂȘtre
 Y a des gens encore qui m’envoient de temps en temps « ah je vais faire du bricolage, j’écoute Riviera DĂ©tente. Ah je suis en train de me marrer dans le mĂ©tro. » En tout cas, Ă©coutez-le, Ă  un moment oĂč vos membranes sont rĂ©tractĂ©es hein ! ‘fin lĂ  c’est trop tard, c’est la fin de l’épisode.
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Mais ça sert Ă  rien d’écouter quand vous ĂȘtes de bonne humeur. Mettez-le quand
 quand vous ĂȘtes un peu
 quand
 vous avez le seum.

* musique *

HENRY – T’as vu je parle comme les jeunes ?
RAPHAEL – Ouais.
HENRY – Allez Ă  bientĂŽt ! À dans quinze jours pour le nouvel Ă©pisode les amis. Bisous. Salut Raphael !

* musique *