La danse désespérée du hamburger.
J’adore cette vidéo.
Elle met en scène Pharell Williams, producteur et interprète de génie, ayant collaboré avec les trois quart de la planète pop, plus branché et moins media whore que Kanye, au Mc Donald’s de Roissy Charles de Gaulles.
Avant de vous raconter ce film, un flashback est de rigueur. Car la danse du hamburger n’est que la fin d’une suite de péripéties survenues à « Skateboard P » et son groupe N.E.R.D, les ayant menés dans ce McDo de CDG.
En ce mois de Mars, les N.E.R.D était en Asie et Indonésie pour une série de concerts.
D’abord, concert à Singapour au Mosaïc Music Festival, OK.
Arrivés à Kuala Lumpur pour enchainer, les problèmes commencent avec les autorités locales. Problèmes d’autorisations de concert avec le ministère de l’Immigration. Les N.E.R.D sont à deux doigts de se faire coffrer. Durant une dizaine de jours le groupe reste dans une situation très floue avec les autorités malaisiennes, qui finissent par confisquer les passeports des artistes après leur spectacle à Koala Lumpur.
Echaudés et passablement déprimés, les N.E.R.D et leur management décident d’annuler leur concert suivant prévu à Djakarta, lassés de se faire traiter comme de méchants clandestins.
Le problème bien sur, réside dans le fait que près de 3000 fans avaient déjà achetés leur tickets, et que les organisateurs indonésiens comptent bien se faire rembourser le manque à gagner du concert.
Bref. Les N.E.R.D s’enfuient de Malaisie, passablement fatigués et stressés.
L’avion fait escale à Paris, CDG. Il est 6 heures du matin. Pharell et ses potes décident d’aller manger un bout de McDo. Le problème, c’est que le McDo n’ouvre qu’à 7 heures. Et que les petites nanas du McDo, qui ne connaissent pas Pharell, sont aussi disciplinées que des serveuses américaines qui ne s’amuseraient pas non plus à ouvrir avant l’heure.
Et ce que j’adore dans cette vidéo, c’est que le Pharell, qu’on sent fatigué par les heures de vol en première, par cette série d’annulations, ce mec qui a des millions de dollars dans son compte en banque, se met à douter.
En ce matin là, au Mc Do de CDG, malgré tous ses millions de dollars, malgré ses trois grammy awards, Pharell ne veut qu’une chose : un putain de Big Mac. Qu’il n’aura pas. Malgré sa danse approximative et matinale.
Gardant tout son humour, là ou d’autres auraient déjà fait les Drama Queen, il se met à danser et à chanter maladroitement pour avoir un hamburger.
J’ai trouvé d’un coup , en cette période de crise du disque, cette scène merveilleusement métaphorique, mais peut-être est-ce moi qui suis trop poète.