Mon Beau Loulou

Mon Beau Loulou

Mon beau loulou,

J’aurais pu te regarder dormir des heures, dans mon lit une place, ta joue posée sur mon oreiller, ta barbe de trois jours, ta main posée sur moi. Je suis sûre que peu de femmes ont vécu l’expérience que j’ai vécu ce matin : voir dormir paisiblement un homme dans une chambre dont les murs sont couverts de posters de lui.
Cette nuit, quand tu as vu ces posters, tu n’as pas été gêné. Tu as pointé du doigt chacune des photos, tu reconnaissais chacune d’entre elles, les endroits des concerts, les shootings. J’aurais pu prendre un marqueur et te le tendre pour que tu signes chacune de ces affiches, mais je ne l’ai pas fait, car je n’ai plus peur de te perdre ou d’être loin de toi maintenant. Tu es là, dans mon lit, et on s’aime.

(suite…)

Un peu de poésie.

Un peu de poésie.

« – Comment HenryMichel peut créer ce genre de merde [lien de ma carte twitter] ?
– Ouais, c’est de la merde…manque plein de trucs
– Au cas où vous comprendriez pas. Je ne disais pas que les autres trucs de HenryMichel ne sont pas des merdes, mais celui-ci est encore plus merdique que les autres ! »

lu sur twitter

Free Hugs.

Plus tard dans la soirée j’ai tapé l’adresse « www.dumbworld.net », c’était un site de warez il y a une éternité de cela, et par pure curiosité morbide je voulais voir ce qu’il devenait.
Mais malheureusement le site me pointa sur ce genre de pages que l’on connait tellement qu’elles sont presque intégrées dans notre système nerveux, ces pages zombies de parking pour noms de domaines  :

dumbworld

J’allais abandonner, accepter une fois de plus dans cette journée confuse la déception et la procrastination.
Mais j’ai refusé.
J’ai relevé la tête et puis j’ai porté un oeil nouveau sur cette page à la con. A force de la voir on ne la regardait plus.
Elle qui peuplait des milliers de pages webs à travers le monde, des pages souvent synonymes d’impasses, elle dont la photo était coincée entre des colonnes glauques et au lexique opportuniste, elle gardait le sourire et la fraîcheur.
C’était peut-être la jeune femme la plus regardée au monde, et à la fois celle qu’on regardait le moins.

J’ai voulu connaitre son prénom. Voilà, ma seule mission a été de connaitre son prénom. J’avais besoin de cette victoire-là.

J’ai fait un screenshot de la page, j’ai recadré la photo, et me suis servi de tineye.com, si vous le connaissez pas c’est un excellent moteur de recherche inversée. Vous uploadez une photo, et il vous retrouve toutes les occurrences de cette photo sur le web.

tineye
Il y eut 238 réponses pour la jeune fille au sac à dos noir. Cela ne m’a pas semblé beaucoup au final, vu le nombre de fois que ce site m’était apparu ces deux dernières années sur Internet. Anyway.
Une des réponses obtint toute mon attention. C’était le site iStockphoto, auquel l’hébergeur avait surement acheté la photo de notre backpack girl. L’adresse est là.

istock

Déjà ce fut une petite victoire en soi. Car la Backpack Girl s’anima soudain, en d’autres positions, d’autres sourires. Sans sac à dos, puis munie d’un portable, vivant sa vie de jeune étudiante pleine d’avenir et croquant la vie à pleine dents.

Formidable, istockphoto me révéla le nom du photographe, Dustin Steller.

Sur google, Dustin est facilement trouvable. C’est un photographe de mariage et de portraits respecté dans la région et qui semble travailler beaucoup.
Dustin semble être à cheval sur les copyrights donc je ne montrerai pas de photos, mais l’adresse de son blog est ici : http://stellerphoto.com/blog/

Dustin est de Kansas City. De nombreux couples « can’t wait » de se faire photographier par ses soins le jour J.
Je ne suis pas expert en photographie comme certains de mes fans, mais mon avis (car j’ai un avis sur tout) c’est que ces photos mon gars, elles sentent l’amérique à plein nez.

Elles sentent successivement les milliers de mariages U.S vus à la télé dans les séries , la belle allée, les fleurettes, la blonde mariée à la french manucure un peu outrancière, le beau père sévère mais correck avec la peau bien tannée, les cousins gentiment débiles qui font de trucs virils avec les canettes de bière, mais assurent grave en barbecue le Dimanche, on y voit aussi un peu de The Sopranos, de The Wire,  et les moments familiaux captés par Dustin ont cette naïveté angélique et un peu obèse – bref typiquement américaine –  que je trouve très poétique.

Quid de la demoiselle ? Là, j’eus un peu de chance. En me baladant dans la galerie flickr de Dustin, je suis tout simplement tombé sur une série assez récente et spécialement dédiée à la jeune femme, toujours aussi blonde, toujours aussi américaine, plus vieille de quelques années, on sent peut-être qu’entre temps elle a vu le loup, mais nous la voilà cette fois-çi embellie et un chouilla assombrie par une maturité durement obtenue à coups de chagrins d’amours et d’examens réussis.
Non content de la voir, j’obtiens son prénom. Elle s’appelle Hannah, et c’est la soeur de Justin.

Je m’arrêterai là sur l’enquête publique, mais une courte visite sur Facebook, plus précisément sur le profil de Dustin, permet de retrouver Hannah, mariée cette fois, à un garçon qui semble très bien, sportif et souriant, et avec lequel elle semble heureuse.
Peut-être que Dustin a photographié ou photographiera leur mariage un jour, qui sait.

Maintenant, quand je tomberai à nouveau sur cette page d’erreur, j’aurai de tendres pensées pour Hannah, qui a grandi, et vit paisiblement sa vie d’American woman sous le soleil du Kansas.

De Leningrad à Saint Pet’

De Leningrad à Saint Pet’

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J’ai beaucoup apprécié le travail du photographe Sergey Larenkov, commémorant l’anniversaire du siège de Leningrad : il juxtapose les photos de l’époque avec celle du Saint Petersbourg d’aujourd’hui, en réussissant à retrouver de manière exacte l’angle de prise de vue utilisé 65 ans plus tôt.
Le résultat n’est peut-être pas réussi d’un point de vue graphique, mais la juxtaposition des deux époques ajoute un degré de réalisme à ces photos de livre d’histoire. Ca s’est passé .

Je ne sais pas si le même travail a été fait sur Paris ou Berlin.

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J’ai découvert le travail de Sergey grâce à l’excellent blog francophone Spoutnisi, que je conseille à toutes les personnes intéressées par la Russie – il est didactique, régulièrement udpatée, et fourmille d’histoires et d’articles intéressants.